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 In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale]

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Anthony E. Stark
Anthony E. Stark
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MessageSujet: In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale]   In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale] EmptyVen 11 Nov - 23:53




We're smiling but we're close to tears,
Even after all these years,
We just now got the feeling that we're meeting for the first time






Mal de crâne. Ouvrir les yeux ne fit que l'empirer le temps que la lumière inonde mes iris. Je me tournai sur le dos, cherchant à m'accoutumer, clignant plusieurs fois des yeux vers le plafond. Un plafond étrange. Ancien. Aux moulures élégantes, européennes. Vision familière. Et puis les flashs. Les machines, les hurlements, le sang, les morts, le désespoir. L'image brutale de Pepper agonisant dans mes bras, mes mains noyées dans son sang, son abdomen transpercé, s'infligea subitement à mon esprit. Je me redressai assis d'un bond, soudain en panique. Je balayai la pièce pour réaliser que j'étais assis au milieu d'un lit à baldaquin gigantesque, dans une chambre. Quelques regards suffirent à me faire comprendre que ce n'était pas n'importe quelle chambre, bien que les meubles étaient différents. Pas de jouets en bois faits mains, pas de livres scolaires de niveau avancé, pas de bric à brac électronique et de petits outils éparpillés sur le sol, juste une commode esthétique, un bureau sculpté en acajou, une grande fenêtre où deux rideaux plus grands encore étaient étendus de chaque côté. Mon coeur s'affola sous l'incompréhension. Ma chambre. C'était ma chambre d'enfant.

Je ne compris pas. Ou plutôt, mon esprit envisagea tant de possibilités dans la foulée que je décidai de n'en accepter aucune. Je sortis du lit et, voulant m'ôter un dernier doute, je m'allongeai par terre pour aller vérifier quelque chose sous l'armature. Je grattai une planche de bois précise avec mes doigts, et vis qu'elle ne se soulevait pas. Pas de cachette secrète encore faite. Okay. Je me relevai et allai me planter devant la porte, tentant de rester serein alors que je n'avais aucune idée de ce qu'il était en train de m'arriver. A vrai dire, tout ce à quoi je pensais, était Pepper. Ultron. Un vague souvenir de Wanda au loin, implosant en une couleur rougeâtre. Je tournai la poignée doucement et me faufilai sans un bruit hors de la chambre. Mes craintes étaient réelles. J'étais bien au Manoir Stark. Celui d'il y avait bien, bien longtemps.


Happé par un état second, troublé, j'arpentai le Manoir silencieux, le parquet impeccablement ciré craquant doucement sous mes pas. J'avais l'impression de découvrir les lieux pour la première fois. Tout m'était familier, et différent à la fois. Beaucoup d'objets manquaient. Des objets de décoration le plus souvent, que ma mère avait eu le bon goût d'imposer à mon père une fois entrée dans sa vie. Tout ce qui avait pu rendre ce Manoir plus personnel, convivial, chaleureux, n'était pas encore présent. Je me demandais à quelle époque je venais de débarquer. J'avais surtout l'impression que j'étais mort, et que je venais d'atterrir dans un enfer très mesquin. Nostalgique, tragique, plein de remords et de regrets, d'incompréhension et de mensonges. Pourtant, même en sachant ce que je savais, je ne pouvais que me sentir à l'abri entre ces murs. Des repères, bien que cruels, resteraient toujours des repères. Dénichant le bureau de mon père, j'entrepris de fouiller les tiroirs à la recherche d'un indice pouvant m'éclairer sur la situation. Le dernier journal que je trouvai, coincé sous la boîte à cigares, datait du 12 décembre 1943. Je voulus en lire quelques pages, mais mon regard fut accroché par la photo encadrée non loin. Je la pris dans mes mains. Une photo de groupe en noir et blanc, où cinq personnes posaient devant le logo du SSR : Howard, Steve, James, Peggy, et... « Reposez ça de suite et retournez-vous. » Le cliquetis du fusil que l'on venait d'armer ne donnait pas vraiment envie de désobéir. Lentement, je levai les mains en l'air et pivotai pour me retrouver face à Edwin Jarvis, plusieurs dizaines d'années en moins. Il sembla avoir un moment de malaise en voyant mon visage, comme perturbé. Je n'eus pas le temps de dire un mot que trois hommes envahirent la pièce et vinrent m'immobiliser pour me traîner hors d'ici.



Super. J'avais donc raison. C'était bien en enfer que j'avais atterri. Un enfer psychologique destiné à me faire encaisser en boucle tous les tourments de ma misérable vie. Je me demandais si les autres subissaient la même chose. Est-ce que Natasha allait revivre en boucle son enfer à la Chambre Rouge ? Parce que soyons d'accord, elle était la dernière qui finirait au paradis. J'encaissai le seizième coup de poing comme les précédents, avec douleur, mais bien trop de fierté pour me plaindre. Ligoté sur une chaise, mon esprit était trop occupé à réaliser que je me trouvais dans le sous-sol où se trouverait mon hangar à voitures de luxes des années plus tard pour s'attarder sur le passage à tabac en règle que je subissais.
Une chance que les hommes de main de mon père étaient de simples humains et non les forces brutes que j'avais déjà eu l'occasion de subir par le passé, dans mon futur. Perturbant. En parlant de mon père adoptif, ce dernier ne cessait de me fixer, adossé contre la table à outils derrière lui. Les seuls mots qui sortaient de sa bouche étaient des questions sur les gens pour qui je travaillais. Ahah, la bonne blague. Me penchant de côté, je laissai s'égoutter le sang de ma lèvre ouverte. Je me serais cru dans un mauvais polar noir des années 60, vraiment. Cela faisait plusieurs heures qu'ils me cuisinaient. J'étais au bord de la crise de nerf même si je restais imperméable. Je ne savais pas vraiment quoi faire, pour tout dire. Devais-je parler ? Dire qui j'étais ? Si tout ceci était une vaste farce de l'enfer, auquel je ne croyais d'ailleurs pas mais bon, j'avais bien vu que le Royaume de Hela existait, alors cela n'aurait aucune conséquence. Mais si, par un sacré miracle, tout cela était réel, mes mots et mes actes pouvaient avoir de dramatiques effets. L'aura rouge autour de Wanda avant mon blackout m'incitait au doute le plus absolu. Je voulais y croire, croire qu'elle avait changé la réalité alors que nous perdions face à Ultron, mais entre ce que mon coeur désirait et ce qui était réel, je savais que le fossé pouvait être immense. Et puis la sonnette retentit.

Quelques minutes plus tard.

Me voilà toujours assis et ligoté, mais entouré de la moitié des Howlers, assis et ligotés eux aussi, désarmés, et mis en joue par cette fois-ci toute une armée de gardes du corps de mon paternel. Ces crétins avaient jugé bon de sonner à la porte comme dans un moulin. Et dire que j'avais voulu prendre des précautions pour ne pas changer la timeline éventuelle dans laquelle nous étions. Super. Parfois je me demandais à quoi cela me servait d'être un génie si c'était pour être entouré d'abrutis pareil à tous les coins de rue. J'aurais pu les tuer si je n'avais pas été en vérité littéralement euphorique de les voir apparaître. Car il s'agissait non pas des Howlers de cette époque, mais de la mienne. Ma théorie des enfers tombait au profit de celle de Wanda, raison pour laquelle j'avais fini par me mettre à parler.

« Jarvis ? » « Cela sonne cette fois, Monsieur. Selon l'heure londonienne, elle devrait être revenue au QG. » Assis sur la table, téléphone fossilisé à l'oreille, Jarvis tentait de joindre quelqu'un, que j'avais cru deviner être Peggy. Il n'y avait pas dix mille femmes à cette époque qui avaient accès à un quartier général militaire en plein Londres, au beau milieu de la guerre avec les nazis. Simple déduction. Le regard d'Howard était plus noir encore que tout à l'heure, à nous fixer à tour de rôle, sans vouloir croire ce qu'il voyait : des doubles vieux de ses amis. « Hey les gars regardez, y a Jones qui dort dans son vomi, le taser lui a pas réussi ! » rigola Pinky. Tous les Howlers se mirent à rire grassement de leur ami étalé par terre, après avoir été effectivement tazé par les hommes de main d'Howard, lorsqu'il avait refusé de se laisser ligoter. Je ne doutais pas que s'ils avaient voulu, ils auraient tous pu maitriser Howard et ses hommes sans mal. Sûrement qu'ils avaient compris que forcer les choses n'était pas la meilleure solution. Je les soupçonnais même de s'amuser de la situation face à leur vieil ami.
« C'est urgent, Miss Carter. Howard veut vous parler. » Jarvis passa le combiné à son patron. J'en profitai pour interroger mes compagnons d'infortune. « Vous vous souvenez de quelque chose ? » « Bah on est morts. » fit Dugan. « Non mais après ça, là ici, dans cette époque, » m'agaçai-je. « Ah ! Bah... On a tous atterri chez nous, dans nos lits. » « Sauf moi, j'ai atterri dans le lit de mon ex-femme, qui est pas encore ma femme ici. Elle a failli m'empaler avec son couteau de cuisine, ça a été folklo. » « On s'est dit que Howard le génie du moment pourrait nous aider à comprendre, c'est le seul qu'on savait où trouver faut dire aussi, mais c'est encore mieux si t'es là aussi, ça veut dire qu'on n'est pas les seuls dans ce truc. On pensait vraiment pas te trouver là St... » « Tais-toi ! » Ils haussèrent un sourcil, puis semblèrent comprendre. « Oh, okay... donc on t'appelle comment ? » « Vous m'appelez pas. Il faut que je sorte de là. Si vous êtes réels, ça veut dire que peut-être... » « Tous les autres aussi... » Pepper. Pepper. Pepper. Sans pouvoir m'en empêcher, je me mis à rire, d'abord doucement, puis de plus en plus fort, mes nerfs lâchant totalement.
La tête en arrière, je fixai le plafond alors que des larmes noyaient mes yeux, souriant presque avec l'énergie du désespoir face à l'absurdité de la situation. Désespoir, et espoir. Petit mais suffisant. « Ayé, les plombs ont fondu, ça devait arriver. » « Bien, il semblerait que vous soyez à Londres, avec Peggy, en cet instant même, en train de boire un verre à notre bar favoris... » déclara Howard en claquant le combiné pour nous faire taire simultanément, se levant, pointant tous les Howlers du doigt. « Roh je donnerais tout pour retourner boire une bonne pinte au Cahoots ! » s'exclama Dugan spontanément, approuvé par ses pairs. Howard n'en fut que plus perturbé encore face à cette preuve supplémentaire. Sa décision semblait difficile à prendre. Allait-il enfin croire ce que j'avais tenté de lui dire ? « Libérez-les. »



« Monsieur, je me dois de vous informer que hum, Edward, a emprunté votre voiture. » « Oui, c'est normal, je l'ai mise à sa disposition pour ses recherches. » « Pas la Rolls Monsieur, il a pris l'autre. » Howard replia brusquement son journal du matin, brisant la sérénité de son petit-déjeuner, seul moment à peu près normal depuis l'arrivée des voyageurs temporels. « Je vais le tuer. »





J'avais bien sûr désobéi, comme si j'avais quinze ans de nouveau. Je savais que la voiture sacrée d'Howard était celle qu'il avait lui-même construite, celle supposée pouvoir voler et qu'il avait présenté à la Stark Expo peu avant l'entrée en guerre des Etats-Unis. Elle était bien plus belle que les autres voitures classiques il fallait dire, je n'avais pas pu résister. Je l'avais souvent lorgnée étant gosse, m'asseyant en secret comme conducteur, tournant le volant en m'imaginant de folles courses aériennes alors que mes pieds ne touchaient même pas les pédales. Ceci dit, il n'avait pu concrétiser son modèle volant que quelques années plus tard, après la guerre, ayant du abandonner ses recherches à cause de cette dernière, qui requérait des programmes plus urgent à terminer.

Filant aussi vite que ce coucou pouvait me le permettre, je comptais les kilomètres me séparant du Connecticut. A peine libéré que j'avais pris la route sans personne, laissant aux Howlers le soin d'accueillir les autres probables voyageurs égarés qui auraient la présence d'esprit de se rappeler que le Manoir des Vengeurs était autrefois le Manoir Stark, seul lieu qui existait déjà dans cette époque, comparé au reste. C'était dingue, mais en cet instant, j'avais comme pris un concentré d'espoir. Le paysage défilait, j'étais focalisé sur elle. Elle était là, quelque part. Elle ne pouvait pas ne pas être revenue elle aussi. Je ne pouvais que m'accrocher à ça sous peine de sombrer. Par déduction, si nous étions tous réapparus dans nos anciennes demeures, elle avait dû se trouver là où elle était née. Du moins, en théorie.



Trois jours. Trois jours que je la cherchais désespérément, trois jours que j'avais fouillé l'hôpital de sa ville natale en questionnant toutes les infirmières et tous les médecins. Steve, qui était arrivé au Manoir peu après les Howlers, avait pu me dessiner un portrait d'elle dans les moindres détails grâce à sa mémoire eidétique. Résolu malgré l'échec de ce premier lieu, j'étais revenu à New York et avais entrepris d'aller voir tous les lieux qui avaient eu un impact dans nos vies. J'y avais laissé des graffitis ou des mots au stylo à défaut de l'existence de feutres. Beaucoup de nos points de chute n'existaient pas encore, étaient remplacés par des usines manufacturières de munitions pour l'arrière front et soutenir l'effort de guerre. D'autres étaient juste encore des parcs sauvages ou des chantiers en construction. Cela me faisait presque mal de voir que tous ces lieux symboliques de mon existence n'existaient pas. Pas encore, certes, mais cela me donnait la sensation désagréable de ne pas exister. Comme si tous ces souvenirs, ces merveilleux moments, avaient été balayés. Elle me manquait. Terriblement. Et je n'avais qu'une peur : qu'elle ne soit en vérité pas revenue comme les autres. Qu'elle m'ait véritablement été arrachée alors que je lui avais promis de la protéger, elle et le petit miracle qu'elle portait pour nous. Un échec qui me torturait et alimentait tout à la fois ma motivation pour la retrouver.

Assis sur un banc dans Central Park, je faisais tourner entre mes doigts le petit couteau que j'avais employé pour graver des symboles sur le vieux chêne derrière. Combien de fois nous étions-nous promenés dans ce parc, juste elle et moi, café ou glace à la main selon la saison, parlant de tout et de rien. Combien de fois avais-je savouré ces simples moments avec elle. Son sourire, son rire, mon dieu, que n'aurais-je pas donné pour les revoir, les réentendre. Il faisait un froid glacial en cette période d'avant-Noël. Je n'avais même pas pris le temps de me couvrir dans ma précipitation de la retrouver. Où était-elle ? Où étais-tu. Plus les jours passaient et plus mon espoir s'amenuisait. Et voir les gens de cette époque déambulant devant moi, heureux et insouciants, alors que j'étais seul et perdu, ne m'aidait pas. Même cette odeur de gaufre depuis le petit stand non loin me torturait l'estomac, n'ayant qu'à peine mangé depuis ces trois jours.



Gaufre. Soudain, ce fut comme un déclic. Je savais que je n'avais pas pu faire tous les lieux en si peu de jours, alors que nous avions connu plus de quinze années d'amitié et plus ensuite. J'avais été las de chercher sans trouver. Surtout en sachant que peut-être que je ne faisais que la rater de quelques heures, ne pouvant rester à chaque lieu à chaque fois. Mais il y avait ce petit endroit à nous. Le Bar à Gaufres, de son petit nom populaire. Celui où nous allions après chaque contrat signé avec de gros clients, véritable rituel qui s'était imposé de lui-même au fur et à mesure que nous apprenions à nous connaître, et à devenir amis. C'était ses gaufres préférées dans tout New York, son endroit à elle qu'elle avait accepté de me faire découvrir. Il fallait que j'essaye. Là-bas, partout. Encore et encore. Je ne pouvais juste pas abandonner. Elle était peut-être là, tout près, parmi ces gratte-ciels qui se dessinaient derrière la cime des arbres blanchis par la neige.

Repartant avec espoir, je retrouvai le coeur de la ville et me dirigeai vers l'adresse que je connaissais évidemment par coeur. Intérieurement, je priais. Je n'étais pas croyant, pas en la religion des hommes en tout cas, mais je priai malgré tout, comme sous le coup d'un bon pressentiment. Je me garai à moitié sur le trottoir sans me soucier de la légalité de mon acte et me dépêchai de descendre la rue jusqu'au bon numéro. Je ralentis en voyant que la devanture était à moitié en ruines. Il n'y avait rien ici. Rien hormis un vieil immeuble à l'abandon, recouvert de tags à la craie et d'affiches de propagande vantant Captain America et ses war bonds. Je regardai vers le haut, les fenêtres, la porte délabrée. Mon coeur battait à tout rompre, absolument pas prêt à subir un nouvel échec avec si peu de calories face au froid, et si peu de sommeil pour tenir mes nerfs en respect. Et puis je regardai en bas, et me figeai. Des traces de pas, féminines à n'en pas douter, allaient vers la porte.

J'avais l'impression parfois d'être littéralement possédé par une force incontrôlable. Celle-là même qui me fit ouvrir la porte, en forçant sur la poignée gelée. Deux pas à l'intérieur, poussiéreux, silencieux, et je m'arrêtai. Mon regard fut de suite attiré par la silhouette attablée au fond de ce qui semblait être un bar délaissé, tête dans ses mains, accablée par des émotions que je ne devinais que trop bien. Mon sang ne fit qu'un tour, je crus que j'allais faire une chute de tension fatale tant ce furent les montagnes russes dans mon coeur et dans ma tête. C'était elle. Elle était là. Pitié, qu'elle ne soit pas une hallucination cruelle des pouvoirs de Wanda. Je la revis le temps d'une seconde au milieu du chaos, la vie s'échappant de ses yeux si doux, sa main quittant ma joue. Non. Pitié. Pitié.



« P... Pepper ? » Un murmure éraillé sous l'émotion. A peine eut-elle bougé que je me précipitai vers elle pour la prendre dans mes bras et la serrer aussi fort que mes bras soudain fébriles me le permirent. « Mon dieu Pepper... c'est bien toi...  » J'arrivais à peine à parler. J'embrassai son cou, sa joue, ses lèvres sans plus la lâcher, la resserrant contre moi aussitôt. « J'ai cru... tu étais... » Je ne pouvais pas le dire. Je fermai les yeux pour réaliser que je la tenais bel et bien dans mes bras, que ce parfum était bien le sien, que ces longs cheveux de feu étaient bien ceux dans lesquels mes doigts s'étaient si souvent perdu avec affection. « Je t'aime, je t'aime Pep'... Si tu savais comme je t'aime mon dieu... » murmurai-je au bord des larmes, tenant son visage dans mes mains tremblantes, mon front contre le sien. Je ne pouvais plus rien contenir alors qu'enfin ce cauchemar prenait fin, que le doute de la revoir vivante s'achevait, qu'Ultron s'achevait. Peu importait ce qui devait arriver ensuite dans cette réalité, je l'avais retrouvée. J'embrassai sa tempe plusieurs fois, tentant de calmer la frénésie de mon coeur en train de marteler mon torse. J'avais l'impression qu'il cherchait à sortir de ma cage thoracique pour lui aussi aller à sa rencontre, j'en avais presque des vertiges face à ses yeux si bleus, ce sourire si chaleureux. Puis je réalisai autre chose. « Le bébé ? » Je m'écartai légèrement pour regarder son ventre. Ma main alla se poser dessus, comme espérant sentir sa présence pour répondre à ma nouvelle angoisse. Est-ce qu'elle l'avait toujours ? Est-ce que Wanda l'avait fait revenir sans qu'il n'existe ?
« Il... » Elle secoua la tête sans que je n'eus à finir. Je la repris dans mes bras, accablé d'une nouvelle vague de soulagement. « Comment...? Comment tu es revenue ? Où ? Je veux tout savoir, » repris-je avec un regain d'énergie proche d'une dose de speed dans les veines. « Tu as froid ? Faim ? J'ai un peu d'argent on peut aller ailleurs si tu veux, on peut aller où tu veux, où tu veux ! Et il faudra faire des tests aussi au plus vite, on pourra demander à Howard, ou tenter l'hôpital le plus proche, » m'empressai-je, prêt à revivre sans retenue, faisant les cent pas en méditant sur la dernière question. « A partir de maintenant, je ne te lâche plus. Je ne vous lâche plus, » dis-je en prenant ses deux mains pour les joindre et y déposer un baiser. Je capturai ses lèvres une énième fois, affamé de leur douceur malgré le froid, affamé de tout ce qu'elle était et que j'avais cru perdre. Je souriais et pleurais à la fois, l'histoire de ma vie. Mais pour une fois, ce n'était que de bonheur. J'essuyais maladroitement mes yeux. « Bon sang y a vraiment que toi pour me mettre dans des états pareils, tu devrais avoir honte, » ris-je tout aussi maladroitement avec elle.

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Dernière édition par Anthony E. Stark le Sam 19 Nov - 19:52, édité 1 fois
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Virginia P. Potts
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MessageSujet: Re: In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale]   In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale] EmptySam 12 Nov - 21:45

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In the confusion and the aftermath, you are my signal fire


Perdue. Voilà ce que j'étais perdue. Le où en revanche restait encore à déterminer. Si j'en croyais mes yeux, je m'étais réveillé à New Haven il y avait de ça quelques jours déjà. Sauf que la ville dans laquelle j'étais née ne ressemblait en rien à celle dans laquelle je m'étais éveillée. Tout semblait hors du temps. Et c'était le cas de le dire.  Tous les journaux que j'avais pu attraper indiquaient que nous étions en 1943. Et ça, c'était impossible.  Je n'étais même pas née en 1943. je n'étais même pas encore au stade d'idée. C'était pour dire. Mes parents n'étaient pas ensembles.  Et puis il y avait ma mort à prendre en compte. Je n'avais clairement pas rêvé l'espèce de lance qui m'avait traversé le corps. La douleur avait été bien trop réelle pour être hallucinée. J'étais morte. Je m'étais vidée de mon sang. Mon bébé était mort avec moi par défaut. Et Tony.... Tony m'avait regardé mourir. Et la seule chose que j'avais pu faire avait été de capter son regard affolé et horrifié pendant quelques secondes. Puis plus rien.  Jusqu'à maintenant.  J'avais l'impression d'avoir fait une crise cardiaque et d'être revenue à la vie aussi subitement que je l'avais quitté. Sauf qu'au lieu de me réveiller dans un hôpital entourée de médecins et de l'homme que j'aimais plus que tout, je m'étais réveillée seule au milieu d'une ruelle malfamée dans un quartier industriel. Autant dire que le réveil avait été mouvementé. Et encore le mot n'était pas assez fort pour décrire le flot dévastateur d'émotions qui m'avait envahi. La peur, l'effroi, la terreur, la joie, l'espoir, la confusion... Le plus bouleversant avait été cependant l'absence totale de douleur.  Mon abdomen était en parfait état. Comme si rien ne s'était jamais passé. Et j'aurais pu le croire si mon tee-shirt n'avait pas été maculé de mon propre sang. J'avais passé de longues minutes à passer mes mains sur mon ventre quelque peu rebondi sans arriver à me calmer. Ne pas savoir si mon bébé était en vie avait failli me faire perdre la raison pour de bon.  A défaut de pouvoir faire des tests, je m'étais résolue à croire mon fort intérieur qui me disait que tout allait bien. Qu'il allait bien. Il était trop tôt pour que l'on sache le sexe du bébé mais depuis quelques semaines j'étais persuadée d'attendre un garçon et parlais de lui dans ses termes.


Un soupir fatigué s'échappa d'entre mes lèvres entrouvertes lorsque ma main alla se poser contre mon ventre.  J'avouais ne pas savoir quoi faire. Moi qui avait toujours une sorte de plan pour l'avenir, je n'avais rien. Je ne savais même pas si tout ce que je vivais était réel ou non. Peut être tout cela n'était que mon purgatoire. Mon enfer personnel. Même si je ne comprenais pas pourquoi j'étais en 1943 si c'était le cas. Je n'avais aucun lien avec cette époque. A part les parents de Tony mais c'était un lien très distendu pour ne pas dire assurément lointain. Howard m'avait recruté peu avant sa mère et les seuls contacts que j'avais eu avec lui avait été purement professionnel. Je pouvais d'ailleurs les compter sur les doigts d'une main tellement il y en avait eu peu. Quand à Maria Stark, j'avais bien du la croiser une fois ou deux en cherchant un peu.  Autant dire que je ne comprenais pas grand chose à ma situation actuelle. Seule la faim qui tiraillait mon estomac me permettait de garder pied avec la réalité. Si réalité il y avait. Sans argent, je n'avais pas pu me nourrir depuis deux jours. Mais si je me fichais de ne pas me nourrir, je m’inquiétais pour mon enfant qui lui avait besoin de manger. J'avais réussi à piquer quelques aliments par ci par là. Mais voler n'avait jamais été ma tasse de thé. Par ce fait, je n'étais pas très douée à ce jeu là et avait été pris la main dans le sac. Seules mes larmes avaient réussi de me sortir de ma situation délicate. Je ne savais pas si je perdais la tête mais quoiqu'il en soit je n'étais pas prête à aller en prison.


Mes pouces allèrent chasser les larmes qui s'agglutinaient sous mes yeux irrités. Je ne voulais plus pleurer. Cela me servait à rien.  A rien du tout. Ça faisait juste perdre du temps. Et le temps était la seule chose que l'on ne récupérait jamais. Une fois qu'il s'était écoulé , il était parti pour de bon.  Le temps était définitivement le seul ennemi qu'aucune espèce vivante ne pouvait vaincre. Il était impitoyable et ne profitait qu'aux êtres forts. Ça avait été forte de cette idée que je m'étais mis en route pour New York il y avait déjà trois jours. Je ne pouvais m'empêcher de penser que peut être tout cela était vrai. Et puis je ne voulais pas être seule. Je ne voulais pas être abandonnée. Alors à défaut d'avoir autre chose à faire, je m'étais mis à chercher Tony. Sans savoir si il était là. Sans savoir si lui aussi été bloqué ici. Je n'avais pas su quoi faire d'autre. Et puis j'avais besoin de lui. J'avais besoin de ses bras autour de moi, de sa voix dans mon oreille. J'avais besoin qu'il me dise que tout allait bien se passer. Que je n'étais pas folle, ni perdue. Même une illusion de mon esprit serait suffisante à combler le gouffre émotionnel qui avait pris place dans mon cœur.  J'avais cherché tous les endroits qui me venaient à l'esprit. Mais tout ce que je connaissais et chérissais avait disparu. Ou plutôt n'avait pas encore été crée. Et plus je me retrouvais devant des buildings inconnu puis mes nerfs me lâchaient.  C'était comme essayer de nager tout en étant conscient d'être trop loin de la surface pour espérer pouvoir la percer avant la noyade.  A bout de nerfs et épuisée, j'avais finalement abandonné et m'étais laissée tomber dans cette petite chaise miteuse dans ce bar abandonné qui plus tard serait remplacé par le meilleur vendeur de gaufres que j'avais eu le plaisir de fréquenter. Si je levais les yeux, je pouvais me rappeler dans les moindres détails l’emplacement des meubles, des gens et le sourire toujours bienveillant des caissiers.  J'avais passé tellement de temps dans cet endroit il fallait dire que j'avais fini par le connaître comme l'intérieur de ma poche. Sauf que  ma réalité actuelle venait toujours chassé mes souvenirs et la dépression qui me collait à la eau revenait avec vengeance après avoir été ignoré.


    -P... Pepper ?  Souffla une voix dans un murmure qui me fait relever la tête sans attendre. Cette voix je ne la connaissais que trop bien. Mon cerveau eut à peine le temps de faire la connexion entre le son et la personne à qui elle appartenait avant que je me retrouve enlacé férocement contre le torse de Tony. Je restais surprise une milliseconde avant de refermer mes poings autour du tissu de son tee-shirt. J’enfouis ma tête au creux de son cou et commençais à sangloter contre son épaule sans réellement arriver à croire qu'il était vraiment là. Le cerveau humain était maître dans l'art de la torture après tout. Mais pour le moment, cela me suffisait. Il avait l'air si réel sous mes doigts. Son parfum, sa chaleur, ses tremblements, le poids de son réacteur contre le mien. Tout était exactement comme cela était supposé l'être. Je t'aime, je t'aime Pep'... Si tu savais comme je t'aime mon dieu... continua t-il en déposant ses baisers sur ma peau. Un sourire naquit au milieu de mes larmes et j'attrapais son col pour ramener ses lèvres vers les miennes. Ma gorge était si nouée par les sanglots que je ne pouvais pas prononcer un mot. Pendant quelques instants, je le laissais me cajoler les yeux fermés sans pour autant relâcher la pression de mes poings. J'avais trop peur qu'il disparaisse au moment ou je le lâchais. Je le rassurais du mieux que je pus quand au sort de son bébé sans au final en savoir plus que lui sur la question.  Pour empêcher une nouvelle vague de pleurs, je saisis sa main posée contre mon ventre et l'amenais jusqu'à ma bouche pour y déposer un simple baiser avant de fermer les yeux et de me repositionner contre son corps.  Comment...? Comment tu es revenue ? Où ? Je veux tout savoir . Me demanda t-il après quelques secondes de silence.

    - Je ne sais pas. Avouais je d'une petite voix. Et c'était bien la vérité. Je ne savais pas. Je ne sais pas. Répétais je presque avec une voix choquée.

    - Tu as froid ? Faim ? J'ai un peu d'argent on peut aller ailleurs si tu veux, on peut aller où tu veux, où tu veux ! Et il faudra faire des tests aussi au plus vite, on pourra demander à Howard, ou tenter l'hôpital le plus proche. Reprit il avec une certaine urgence dans la voix.

    - Manger. Déclarais je sans hésitation avant de rougir face à mon empressement. La logique aurait voulu que j'aille effectivement à l’hôpital pour voir si mon bébé allait aussi bien que je le pensais. Mais j'avais tellement faim que j'en avais la nausée. J'avais besoin d'avaler quelque chose avant de m'évanouir.  Et puis je ne savais pas combien de temps j'allais devoir attendre avant d'avoir mes si précieux tests. Manger en premier était la seule alternative possible.

    - Bon sang y a vraiment que toi pour me mettre dans des états pareils, tu devrais avoir honte, . Souflla t-il finalement les yeux emplis de larmes qu'il essayait tant bien que mal de refouler sans vraiment y parvenir. Un tendre sourire se posa sur mes lèvres. De mes doigts j'allais chasser les dernières traces de larmes coincées sous ses cils inférieurs.  Je me mettais finalement sur la pointe des pieds pour embrasser ses lèvres.



Main dans la main, nous sortîmes de ce bar abandonné et glacial. L'extérieur n'était pas plus chaud et je grelottais donc tout en me collant contre Tony pour profiter de sa chaleur.  J'adorais l'hiver mais seulement lorsque je pouvais regarder les flocons virevolter du haut de mon appartement, bien au chaud près de la cheminée, avec une tasse de chocolat chaud surmonté de marshmallows dans les mains. Sans rien dire du fait de ma fatigue, je suivais Tony le long des trottoirs glacés. Je haussais cependant un sourcil amusé lorsque je découvris la voiture qu'il avait subtilisé je supposais sans l'accord de son propriétaire. Cette voiture je la connaissais. J'en avais mainte fois entendu parler. Avec un petit rire, je secouais la tête avant d'ouvrir la portière pour m'engouffrer dans le véhicule. Tony, Tony.  Tellement prévisible.  Nous roulâmes guère que quelques minutes avant que Tony gare le véhicule devant la devanture d'un petit dinner.


La nourriture ne tarda pas à s'empiler rapidement sur la table après que nous nous soyons installés. L'endroit était après tout vide de clients. La faute à la guerre et au manque d'argent je supposais. Assise aux côtés de Tony dont je n'avais pas voulu m'éloigner de plus de un centimètres, je laissais mon regard parcourir la décoration d'époque de ce restaurant tout en trempant mes frites dans le milk-shake placé en face de mon assiette. C'était une vieille habitude dont je n'arrivais pas à me débarrasser. Entre les frites et le bacon, tout finissait dans le milk-shake chez moi.  Une vraie New Yorkaise. L'épuisement ne tarda pas à se poser sur mes épaules une fois que je me fus suffisamment nourri pour deux. Voir trois ou quatre vu tout ce que je venais d'avaler. Ce fut avec les paupières tombantes, que je venais déposer ma joue contre le haut de l'épaule de Tony. Je bougeais un instant mon visage jusqu'à trouver une position plus ou moins confortable. A cet instant, un lit aurait été parfait.


    - Tony ? Appelais je après quelques minutes de silence. Est ce que tu es vraiment là ? Soufflais je d'une petite voix brisée. Cette question légitime n'avait cessé de me travers l'esprit. Je n'avais pas osé la poser plus tôt de peur de tout voir s'envoler mais j'avais besoin d'une réponse. J'avais besoin de savoir.


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Anthony E. Stark
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In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale] Empty
MessageSujet: Re: In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale]   In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale] EmptySam 19 Nov - 17:24




We're smiling but we're close to tears,
Even after all these years,
We just now got the feeling that we're meeting for the first time




But watching you stand alone,
All of my doubt suddenly goes away somehow.


Manger, l'évidence même. Elle devait être morte de faim. Je ne savais même pas comment elle s'était débrouillée durant ces trois jours, dans cette ville immense aussi différente que familière, sans argent, sans toit, sans repères. Elle aurait tout le temps de me le raconter une fois que nous serions à l'abri, rassasiés, et une fois rassurés sur la santé du petit être qu'elle portait en elle et qui occupait toutes mes pensées. Installés dans un petit diner, je lâchai un rire en la voyant tremper ses frites dans son milk-shake. Ce simple tic, routinier depuis plus de quinze ans à la cotoyer, était juste tout ce dont j'avais besoin en cet instant. Elle était là. C'était bien elle. Je resserrais mon bras pour la garder contre mon flanc, ne mangeant que d'une seule main tant je refusais de la lâcher. Servir de radiateur humain était aussi dans mes prérogatives, en particulier en plein hiver. Taquin, je plongeai un bout du pain de mon hamburger dans son milk-shake à mon tour et le gobai aussitôt alors que son indignation s'élevait. Elle riposta, piquant mes frites, et pendant bien cinq minutes ce duel au sommet se prolongea au milieu de nos rires jusqu'à ce qu'il ne reste plus rie à manger. Dans un dernier rire j'embrassai sa tempe à portée de mes lèvres, marquant une capitulation affectueuse. Je restai ainsi mes lèvres près de sa peau, m'imprégnant de l'odeur de ses cheveux et de sa peau, si reposants, si rassurants. Elle posa alors sa joue contre mon épaule, et nous restâmes ainsi l'un contre l'autre sans rien ajouter, savourant ce moment à peine réel.

« Tony ? Est ce que tu es vraiment là ? » Je ne répondis pas de suite, laissant l'écho de cette question perdurer quelques secondes. Je n'avais eu de cesse de me poser la même depuis que je l'avais retrouvée une heure auparavant. Vouloir y croire tout en sachant que tout n'était peut-être qu'un rêve, une illusion. Moi-même effrayé à cette idée de la voir s'évaporer entre mes bras, je verrouillai ces derniers autour d'elle et vins coller doucement ma joue contre sa tempe. « Je suis là, Pep'. Et je ne vais nulle part. » Sans vraiment le réaliser, ces mots faisaient écho à ceux qu'elle-même avait prononcé lorsque je m'étais perdu sans elle. « Je ne te lâche plus d'une semelle, plus jamais tu m'entends ? Tu vas devoir composer avec moi collé à tes baskets jusqu'à la fin des temps, et même au-delà, parce que visiblement même ça ça suffit pas à m'empêcher de revenir te harceler, » souris-je à son oreille, tout en la berçant doucement. Peut-être que je répondais à une hallucination, mais cela me faisait tellement de bien que je décidai pendant quelques temps au moins de ne plus me poser la question.

Après cette longue pause bien méritée, je quittai ma place pour demander à pouvoir téléphoner au comptoir, et joignis Howard. Ravi de savoir que j'avais réussi à retrouver celle que je cherchais, je m'agaçai de son ton espiègle à sous-entendre qu'il était pressé de la rencontrer à son tour, puisque apparemment "toutes les femmes de notre époques étaient de vraies beautés". Je faillis lui raccrocher littéralement au nez, mais pris sur moi pour lui demander où aller pour une clinique respectable avec services maternité. Je notai l'adresse et mis fin à l'appel pour retrouver Pepper et vite oublier cet échange horripilant. Lui ne comprenait pas pourquoi j'étais froid à son égard, et cela me frustrait encore plus de savoir que ce Howard-là n'était pas encore accusable de ce que je lui reprochais. Devoir garder toute ma colère alors qu'il était là sous mes yeux, en sachant qu'il ne piperait rien du crime qu'il n'avait pas encore commis, était pesant. Mais à présent que j'avais retrouvé Pepper, je savais que cette situation serait plus aisée à encaisser, car elle aurait toute mon attention.

Lui donnant mon manteau comme à l'aller, pour la tenir au chaud, nous reprîmes la route vers la clinique privée recommandée par mon milliardaire de faux père. Je nous présentai en son nom et nous fûmes pris en charge aussitôt, Howard ayant pris soin d'appeler pour prévenir avant notre arrivée. « Monsieur que faites-vous ? » « Je vous accompagne. » « Pardon ? Il y a erreur, seules les sage femmes et les médecins sont admises durant les examens, nous sommes un établissement respectable ici. Vous avez déjà de la chance d'être un ami de Mr. Stark notre donateur, et qu'on vous tolère dans cette aile réservée aux femmes alors que vous n'êtes même pas mariés, ni même fiancés ! Veuillez patienter dans le couloir je vous prie. »
« Mais... » La porte me fut claquée au nez. J'avais quelque peu oublié qu'à cette époque, les moeurs avaient autant d'importance que les lois. Je lançai un sourire un peu gêné aux dames assises dans le couloir, qui me toisèrent avec un certain dédain. A tous les coups elles me prenaient pour un amant caché qui avait mis sa maîtresse enceinte, ou un homme peu sérieux de ce genre. Je commençais bien, comme d'habitude. J'allai m'asseoir sur l'une des chaises d'attente, au milieu de ces farouches demoiselles qui me snobèrent royalement. Non mais je rêvais, d'habitude elles me sautaient dessus. Bon, pas de panique, leurs regards désapprobateurs face au péché vivant que je semblais représenter ne pouvaient pas me tuer, alors que même Ultron avait échoué. Relax. Plus qu'à attendre dans cette charmante ambiance.

Une heure. Une heure d'examens. Je ne pensais pas que ça prendrait aussi longtemps, même en considérant l'époque dans laquelle nous étions. J'avais quitté mon siège pour faire les cent pas dans le couloir, me fichant éperdument de l'agacement que je pouvais provoquer pour les gens autour. Régulièrement, j'allai coller mon oreille contre la double porte fermée, espérant saisir des bruits indiquant qu'elles revenaient enfin, mais toujours rien. Je me remis à creuser ma tranchée, envisageant de plus en plus sérieusement de braver les interdits. Et puis la porte s'ouvrit enfin. Je bondis vers les infirmières. « Tout va bien, elle se rep... Monsieur ! » Trop tard, j'avais déjà passé la porte, cherchant à chaque porte où elle était. Ces gens-là étaient à mille lieux de savoir ce que nous avions traversé, aussi leurs interdits avaient-ils atteint leurs limites pour ce soir avec moi. Je trouvai finalement la bonne chambre et refermai la porte derrière moi. Sans un mot je m'approchai de Pepper allongée dans son lit, et vint caresser son front pour mieux y déposer mes lèvres dans la foulée. Toujours là, toujours réelle. Soulagement. « Comment tu te sens ? » demandai-je en prenant sa main dans la mienne.

J'avisai le compte-rendu médical suspendu au pied du lit et m'empressai de le prendre pour en consulter toutes les pages avec impatience. Je n'étais pas le meilleur en médecine mais j'avais assez eu affaire à cette matière au cours de ma vie de héros pour en avoir de bonnes notions aujourd'hui. Et puis, ce n'était pas comme si je n'avais pas dévoré une dizaine de bouquins sur le sujet de la grossesse durant l'ère d'Ultron pour ses précédents tests. « Il faut que tu manges plus, » fis-je remarquer. Quelques carences peu surprenantes vu la maigre alimentation que nous avions eu durant Ultron, et ces derniers jours, du moins surtout pour elle. J'avais eu la "chance" de vite trouver refuge de mon côté, avec victuailles à volonté. Nous venions juste de manger, mais je me promettais d'aller dès le matin lui chercher une bonne tonne de nourriture pour le petit-déjeuner. Reposant les feuilles, j'ôtai mes chaussures et m'incrustai littéralement dans son lit d'hôpital, me faufilant sous la couverture pour la prendre dans mes bras. Hors de question que je dorme une seule nuit loin d'elle désormais. La laissant se blottir contre moi, je me perdis dans ses yeux avec un sourire silencieux, heureux de la retrouver. Ma main trouva la peau de son ventre pour ne plus la quitter. J'échangeai quelques bêtises avec elle, avec la ferme intention de passer une bonne nuit de sommeil ici tous les deux, mais ce fut sans compter les coups qui furent poliment frappés à la porte. Je ne répondis pas, voulant nous faire oublier pour avoir un semblant de paix jusqu'à demain au moins, loin d'Howard et de toute la foule qui envahissait son Manoir au compte-goutte. Peut-être que la personne finirait par partir.

J'entendis la poignée grincer tout doucement et la porte s'ouvrir. Je levai les yeux au ciel devant cet échec. « Mr. Johnson ? C'est Edwin Jarvis, excusez-moi de vous déranger mais je viens à la demande de Mr. St... Oh toutes mes excuses, je n'avais pas vu que vous étiez là aussi Madame, je vous pensais dans une chambre à part, enchanté, » se confondit le majordome, ôtant son chapeau en s'inclinant. Il referma la porte derrière lui et s'approcha alors que je quittai le lit à regret pour m'entretenir avec lui et vite le faire repartir dans la mesure du possible.
« Mr. Stark m'envoie pour vous faire ramener au Manoir. Ayant été informé que les résultats de Madame étaient bons, il souhaite que tous les... nouveaux arrivants... restent groupés et ne s'éparpillent pas plus qu'ils ne le sont déjà, en attendant que les restants soient trouvés. C'est également une demande de Mr. Rogers. Le vôtre. » « Maman Rogers veut garder tous ses poussins dans le même nid, » souris-je, avant de me planter face à lui en le regardant fixement. « Ca fait tellement drôle de vous voir si jeune. » « Ca doit faire la vingt-sixième fois que j'entends cette phrase depuis ces trois derniers jours, » soupira Jarvis. « J'imagine que je dois m'en réjouir, ça veut au moins dire que je vivrai vieux. » « Vieux et comme une vraie rock star dans notre époque, le centre de gravité de tout notre petit univers, » confirmai-je avec amusement. Sans préciser qu'il avait surtout été le centre de mon univers à moi depuis ma naissance, bien plus comme un père qu'Howard ne l'avait jamais été. « Rock star ? » « Non rien laissez tomber, c'est une expression de chez vous, vous connaissez pas encore cette musique, » éludai-je d'un geste de la main. Je le toisai de nouveau, jusqu'à visiblement lui faire arquer un sourcil. Sans prévenir, je le pris dans mes bras, le temps d'une seconde, et le relâchai aussitôt. « Je suis heureux de vous revoir, J'., vraiment, » dis-je simplement avec sincérité. « " "J'"..." » répéta-t-il, presque choqué par ce surnom, ce qui me fit rire. Je lui tapotai l'épaule en guise de réconfort. « Ceci dit, je suis au regret de vous dire que ce n'est pas moi qui décide mais Pepper, Virginia de son vrai prénom, mais ne l'appelez pas comme ça vous êtes censé la connaître depuis des années, » lui murmurai-je à l'oreille, assez fort pour que Pepper entende car au final, c'était plus une blague qu'autre chose destinée à rendre Jarvis encore plus confus. Son air coincé par la situation m'amusait beaucoup, c'était rafraîchissant au milieu du chaos de ces derniers temps. Elle était fatiguée, aussi était-ce à elle de décider si rejoindre le Manoir était dans ses capacités. « Je vous ai apporté des vêtements à votre taille. Je peux vous garantir également la possibilité d'une grasse matinée jusqu'à dix heures, en m'arrangeant pour que personne ne vous dérange, ce que vous n'aurez certainement pas dans cette clinique. » Il savait marchander. Je regardai Pepper, attendant son verdict.

« Puis-je me permettre une question ? » Jarvis avait fini par briser dans un murmure le silence nocturne, dérangé seulement par le bruit du moteur alors que nous traversions New York en cette heure tardive. A l'arrière, Pepper s'était endormie. « Allez-y. » Je redoutais depuis le début toute question de la part de Jarvis, comme d'Howard ou même de Peggy lorsque je la verrais à son tour. J'avais peur que l'un d'eux ne finisse par comprendre qui j'étais, ou ne s'en approche. Et depuis mon arrivée, Jarvis se comportait étrangement avec moi, comme suspicieux. « Avant de vous arrêter, l'autre jour dans le bureau, je vous ai suivi, à travers le Manoir... vous sembliez connaître toutes les pièces... Puis-je savoir comment cela se fait-il ? » « Dans notre époque, le Manoir est devenu le quartier général de notre équipe, voilà pourquoi on le connait tous très bien. La Tour Stark est devenue la nouvelle résidence personnelle ainsi que le siège social de Stark Industries. » « Je vois... Cela signifie alors que Mr. Stark aussi vit... vieux ? » « Pas exactement... » répondis-je maladroitement. Allez Tony, trouve une parade. « C'est son frère qui a repris la compagnie. » Ne jamais entrer dans les détails lorsqu'on devait mentir. Par chance, nous arrivâmes devant les grilles du Manoir, ce qui mit fin à la conversation. Mais je n'étais pas dupe, je savais que Jarvis n'en resterait pas là, rien n'était plus normal que de vouloir savoir son futur lorsque l'occasion était donnée de le faire, et ce même si cela pouvait terrifier tout à la fois. Une fois devant les escaliers de la demeure, je me chargeais de prendre Pepper dans mes bras pour l'amener jusque dans le grand lit de la chambre qui nous était donnée, à savoir ma chambre d'enfant, puisque c'était là que j'y avais atterri. Après avoir souhaité la bonne nuit aux éveillés tardifs, je rejoignis Pepper et me laissai sombrer chez Morphée sans autre forme de procès.





Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ainsi, immobile, oreille collée contre son ventre, mais aucune crampe n'aurait pu m'en faire partir. Pas même le fait qu'ainsi recroquevillé sous l'épaisse couette, je peinais à respirer et commençais à mourir de chaud. Mais je ne voulais pas la réveiller, et encore moins risquer de lui donner froid. Et encore une fois, je ne voulais pas quitter ma position. Réveillé le premier, du moins me sembla-t-il, j'avais perdu à peu près autant de minutes à me persuader que je ne rêvais pas plus que la veille, autant de minutes à contempler son visage endormi près du mien, qu'à me faufiler lentement jusqu'à son ventre sans perturber son sommeil ensuite. Ecouter ces deux coeurs, le sien et celui de ce bébé en train de grandir, m'avait démangé depuis que je m'étais réveillé dans cette réalité. Depuis le jour où elle avait forcé mon déclic sur ma paternité, ces battements étaient devenus une drogue quotidienne, un besoin viscéral pour me rassurer qu'ils allaient bien tous les deux. C'était une sensation si particulière que de savoir que j'allais avoir un enfant, avec Pepper. Après toutes ces années de galère, pour ne pas dire de souffrances plus qu'autre chose, je touchais du doigt un bonheur que je n'aurais jamais imaginé auparavant.

Je sentis soudain Pepper légèrement bouger, et rapidement, des doigts vinrent trouver le haut de mon crâne pour se plonger dans mes cheveux à leurs merci. Aussitôt, je remontai jusqu'à elle et ma tête émergea de sous la couette avec un grand sourire idiot, pris sur le fait. Le coeur battant rien qu'à voir ses grands yeux bleus ouverts face aux miens, je sortis mon bras pour venir le poser près d'elle et me hisser légèrement au-dessus en travers. Je venais sans surprise chercher le baiser incontournable du matin, d'abord court pour la laisser se réveiller, puis bien plus entreprenant tant même la nuit m'avait paru longue jusqu'à ce moment. « Bonjour... » dis-je d'une voix charmeuse avec un sourire amusé, mêlant mes pieds aux siens alors que je me calai à ses côtés. « Edward Johnson, enchanté, » souris-je. « Je vous trouve très belle, je n'ai pas pu m'empêcher de venir vous voir... » continuai-je, rieur. « Et ça même si vous avez pris quelques kilos ! » ajoutai-je ensuite, sûr qu'elle allait démarrer au quart de tour, ce qui ne loupa pas. Après une fausse bataille sous la couette, et nos rires étouffés, je me fis pardonner par une étreinte que je ne lui laissais pas le loisir de refuser. « Je propose le petit-déjeuner au lit. J'ai négocié ça dans la voiture quand tu dormais, » déclarai-je après quelques minutes, en me retournant pour attraper tirer sur la cordelette près du lit qui permettait d'alerter les cuisines. Les joies des vieux manoirs. Jarvis arriva peu après, avec son efficacité caractéristique, et après un bonjour maladroit et gêné face à nous deux encore au creux du lit, il s'empressa d'aller nous chercher le petit-déjeuner. Une fois fait, il nous laissa, et nous pûmes savourer toutes les petites biscottes et autres thés et cafés savamment disposés dans la vaisselles en argent et porcelaine. « Histoire de s'en débarrasser, il faut que je te briefe sur la... situation, » déclarai-je après quelques chamailleries bon enfant à nous piquer les confitures à tour de rôle. Je lui expliquai le plus posément possible ce que j'avais réussi à comprendre, ou croyais comprendre, sur notre retour progressif à tous dans le monde des vivants, bien que dans la mauvaise réalité. Je lui parlai de mes théories dont celle de Wanda, et la fausse identité que je m'étais inventée à la volée en tombant nez à nez face à Jarvis et Howard.

« Une seule tasse de café ? Et toute petite en plus ? Rah ces majordomes anglais et leurs portions pour nains ! » plaisantai-je en rouspétant après avoir terminé d'une traite le café italien. Le matin, hyperactif que j'étais déjà naturellement, il me fallait ma dose de carburant en plus. Un mug entier minimum de caféine ou autant me recoucher. Je sonnai Jarvis de nouveau, mais il ne vint pas. Ni au deuxième coup. Il devait être occupé ailleurs, il fallait dire que nous étions nombreux à avoir envahi ces lieux récemment. Trop joyeux pour râler, je volai un baiser rapide à Pepper avant de bondir hors du lit pour enfiler rapidement un pantalon et l'un des peignoirs hauts de gamme laissés par Jarvis à mon attention. Il allait falloir faire du shopping très vite d'ailleurs. Lui demandant si elle voulait quelque chose, je quittai ensuite la chambre à la recherche de la fontaine magique de café. Longeant le couloir, je m'aperçus qu'au fond, là où commençait une partie du salon par-dessus lequel passait le couloir et l'escalier, plusieurs femmes étaient agglutinées contre la rambarde. Jessica, Jennifer, Janet, Bobbi, et bien d'autres, n'arrêtaient pas de glousser et de ricaner en regardant en bas. Fronçant les sourcils, je ne tardai pas à entendre des voix à mesure que j'avançais. « Hep hep hep ! Pinky on te voit ! La dame a dit de pas bouger alors tu ne bouges pas ! » lança Janet. Ca avait l'air de bien rigoler. Je saluai les filles avant de prendre l'escalier pour voir de quoi il retournait. « Jolis petits culs, les gars ! Et quels tatouages James, un vrai bad boy ! » ricanèrent-elles de plus belle. Au fil de ma descente, je réalisais la scène cocasse qui avait tant de succès auprès de la gent féminine. En caleçons et chaussettes, les Howlers mais aussi Rhodey, Sam, Steve, Bruce, Peter, et à vrai dire tous les hommes qui venaient du futur, étaient alignés à plus d'un mètre de distance chacun sur toute la longueur du salon heureusement immense. Quatre femmes magnifiquement apprêtées s'employaient à prendre leurs mesures alors qu'ils devaient garder leurs bras tendus en croix. « Et bah, vraiment classes, caleçons et chaussettes, c'est d'un glamour pour les yeux de ces dames, » ricanai-je en marchant devant eux, inconscient du danger. Même dans mon peignoir excentrique, j'avais plus de dignité qu'eux.



« Fuis ! Fuis tant que tu le peux encore ! » me lança Pinky dans un murmure à moitié paniqué. Je rigolai, il y avait de quoi. Je ne vis pas Rhodey qui secouait frénétiquement la tête pour me faire signe, m'alerter. Trop tard. Mon rire s'étrangla dans ma gorge lorsque mes yeux captèrent l'amoncellement de boîtes posées sur la table centrale, où le nom de la marque était calligraphié en lettres dorées avec une élégance familière. « Bien, et vous, qui êtes-vous ? Vous êtes en retard. » Je me figeai. Cette voix. Je crus faire une chute de tension. Je me retournai pour faire face à celle qui venait de me parler. Grande, svelte, toilette raffinée, longue chevelure rousse et robe d'une élégance de haute couture, je fus littéralement transpercé par ses grands yeux bleus interrogateurs, incapable de dire un mot, paralysé. Ma mère. C'était ma mère.
« Et oui, je crains fort que ma femme ne fasse cet effet à nous tous, pauvres hommes que nous sommes, » fit Howard, assis comme un prince dans son fauteuil un peu plus loin, cigare aux lèvres et journal dans les mains. Je ne l'entendis même pas, bloqué par le choc de la voir en chair et en os face à moi, et si jeune, si resplendissante. « Je ne suis pas ta femme, Stark. » « Techniquement tu le seras sous peu, Obadiah ou non, » répliqua-t-il. « Ce mariage arrangé n'aura pas lieu, on n'est plus au Moyen-Age ! Et Obadiah te passe le bonjour, puisque tu en parles. » « Dis-lui que j'aime sa femme et que je vais la lui reprendre. »
« Oh, tu m'aimes maintenant, c'est nouveau ! Tu m'aimes tellement que tu as encore fêté ce nouveau sentiment avec tes petites garces du cabaret dis-moi ! » s'agaça Maria en lui jetant droit dessus un magasine sorti de son sac à main, ce qui eut le don de le faire sursauter et se redresser. Il grogna en remettant bien son journal abimé. « Vous, revenez ici ! On n'a pas fini ! » s'exclama-t-elle en pointant Pinky du doigt, qui avait tenté une fuite à l'anglaise. Il se remit aussitôt en rang.

« Et vous, vous ne m'avez pas répondu, vous êtes ? » Je bégayai mon faux prénom en tentant de toutes mes forces de ne pas craquer là tout de suite sous le flot de souvenirs et de regrets allant avec. Même si je savais qu'elle n'était pas ma mère biologique désormais, le fait était que je l'avais considérée comme telle la majeure partie de ma vie, et les sentiments liés à cela eux, étaient bien réels, que je le veuille ou non. « Peggy m'a appelée en renfort pour vous habiller selon la mode de notre époque, puisque évidemment ce n'est pas sur Howard que l'on peut compter en la matière vu la tenue de ses costumes, » m'expliqua-t-elle. « Ils sont très bien mes costumes » s'arc-bouta le milliardaire. « Vraiment ? Fais-moi voir, » dit-elle. Il arqua un sourcil et se leva pour la rejoindre et lui faire face, trop heureux de pouvoir lui montrer quel bel homme bien habillé il était. Marque anglaise on ne peut plus chic, il bomba le torse avec un sourire assuré lorsqu'elle se mit à examiner les coutures et le tissu. Puis elle s'arma d'un ciseau et tailla littéralement son blaser et sa veste en petits morceaux.
Un "ouuuuh" général admiratif fut lâché par le public féminin des hauteurs, alors que les hommes rigolèrent. « Non mais ça va pas ! Tu as failli me couper la peau ! » « Oh mille excuses, ce n'était vraiment pas intentionnel. Allez, déshabille-toi et en rang Stark, je vais te montrer ce que c'est qu'un travail de qualité. » Il y avait comme un parfum de rancune dans l'air. « J'adore quand une femme me demande de me dé... » Elle fit claquer le ciseau sous sa moustache et il se tut aussitôt. « C'est marrant ça me rappelle tellement vous savez qui... » fit remarquer Janet en me regardant exprès. Mais j'étais bloqué sur chaque détail, chaque mouvement que faisait ma mère à quelques courts mètres de moi seulement. L'envie de me jeter dans ses bras en lui disant qui j'étais m'oppressait. « Edward, faites de même je vous prie, ça ne sera pas long je vous assure, mes employées sont des professionnelles, » me dit-elle avec plus de douceur, et un sourire qui manqua de me faire vaciller. Nul doute qu'elle était énervée à cause d'Howard. C'était trop, trop de choses à la fois. Mes parents jeunes, qui se tapaient dessus, tous mes amis morts et pourtant vivants. Et Pepper en haut qui m'attendait sûrement. « Je... Plus tard, il faut que je... plus tard. »
Sans rien ajouter je fonçai droit vers la cuisine, fixant mon regard au sol pour ne plus voir personne. « Stark ! Non ! » l'entendis-je s'énerver derrière moi. Instinctivement, et réalisant trop tard mon erreur, je ralentis jusqu'à presque m'arrêter, avant de me rappeler que ce n'était pas mon identité ici. Qu'elle criait après Howard. Je tournai la tête sur ma gauche et vis Jarvis. Le jeune. Mon coeur manqua un battement. Je vis à son regard qu'il avait vu. Qu'il avait compris. Je repris ma route plus vite encore et disparus dans la cuisine.

If you knew that you would find a truth
That brings a pain that can't be soothed
Would you change ?




Je refermai la porte et collai mon dos contre elle en suivant, accusant le coup à l'abri de tout regard. J'étais sonné. Je réalisais sans réaliser. Avoir encaissé la présence d'Howard avait déjà été une épreuve en soi, mais elle... Une mère, c'était toujours différent, toujours plus intime, en particulier quand elle avait été la seule à m'aimer malgré mon adoption, à ne pas me crier dessus ni me rabaisser. Mon dieu, elle était si belle, si parfaite. Si innocente, ignorante de son futur. Mes doigts s'étaient crispés sur mon réacteur comme pour le retenir de tomber sous les battements de mon véritable coeur derrière. J'avais juste tellement envie de la prendre dans mes bras, le petit garçon de neuf ans venant littéralement de refaire surface en moi comme un torrent impossible à enrayer. J'avais envie de l'empoigner, de le faire sortir de ma poitrine oppressée, de lui dire de dégager, d'aller courir pleurer ailleurs, de me laisser en paix. Mais rien à faire, ce garçon faisait partie intégrante de mon être, toujours là quelque part, incapable de partir en paix tant qu'il n'aurait pas de réponses à ses questions les plus existentielles et primaires sur son enfance.

Dans mes souvenirs, elle avait toujours été blonde, voire brune, mais jamais rousse. Elle était encore plus magnifique, bien que je savais ne pas être très objectif en la matière étant donné que la femme que j'aimais avait une chevelure de feu similaire. Je passai mes mains sur mon visage en tentant de me secouer, de refouler le chaos qui menaçait de me faire pleurer. Ce n'était pas le moment, surtout pas ici coincé dans cette cuisine où tôt ou tard quelqu'un risquait de débarquer, membre du personnel ou habitant des lieux. Je me raccrochai à mon objectif premier et entrepris de faire couler du café. Je fouillai les placards à la recherche d'autres douceurs à ramener à Pepper, déterminé à nourrir les deux estomacs en une seule fois pour rattraper tous ces mois de mal nutrition, puis après avoir tout disposé sur un plateau, je pris mon courage à deux mains et ressortis. Je traçai littéralement sans regarder personne - surtout pas Jarvis - pour rejoindre la chambre au plus vite. Posant le plateau sur le lit, je rejoignis Pepper sans un mot et vint l'embrasser, juste parce qu'en cet instant j'en avais besoin plus que jamais. Me raccrocher à ma réalité, à celle qu'elle représentait pour moi, était une question de survie. Il était hors de question que je ne laisse ce passé, ce bourbier émotionnel, prendre le contrôle.

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Virginia P. Potts
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In the confusion and the aftermath, you are my signal fire



La journée de la vieille avait été éreintante. Que dis je, les trois derniers jours avaient été éreintant. Je ne me rappelais pas avoir jamais été aussi à plat. Et pourtant il y avait eu des semaines où j'avais fonctionné avec beaucoup trop de café et pas assez de repos. Je supposais que cela était le contrecoup de … tout ce qui s'était passé récemment. Je n'osais pas encor dire à voix haute le vocabulaire approprié.  Les traumatismes étaient bien trop récents pour que je ne le puisse. Il allait me falloir du temps. Et probablement de la thérapie. Mais pour le moment nous n'en étions pas encore là. Et puis, je n'étais pas assez folle pour aller voir un psychologue à cette époque.  L'examen gynécologique envahissant que j'avais subi même pas 24 heures avant avait été une aventure médicale suffisante. Je ne désirais pas en rajouter.  Ou du moins pas de sitôt.  Un soupir passa mes lèvres alors que je chassais mes peurs et interrogations pour le moment présent. Il était temps de se concentrer sur autre chose. La journée n'avait même encore officiellement commencé  que déjà je me perdais dans mes pensées noires. Mon bébé allait bien, Tony allait bien et j'allais bien. C'était tout ce qui importait en cet instant. C'est tout ce qui comptait. Ma famille était entière et en bonne santé. Que demander de plus ?


Les yeux toujours fermé mais un sourire aux lèvres, je passais ma main sous la couverture pour aller chercher la tête de Tony posée sur mon ventre. Cela faisait plusieurs minutes qu'il était ainsi positionné. Amusée, je l'avais évidemment laissé faire tout en faisant semblant de dormir  encore un peu pour ne pas le déranger et profiter des paroles qu'il soufflait contre la peau à présent tendue de mon ventre. Lorsque j'avais appris ma grossesse il y avait de ça quelques mois à présent, je n'aurais jamais cru qu'il serait ainsi. Franchement, je n'aurais pu prévoir sa réaction pour être honnête. Mais je m'étais préparé mentalement au pire scénario. Je n'aurais pas pu en être plus agréablement surprise. Tout n'avait pas été parfait dès le début bien entendu. De mon côté comme du sien qui plus est. J'avais eu du mal à comprendre que j'étais belle et bien enceinte, moi qui étais pourtant stérile. Autant dire que cela avait été une surprise de taille. Une surprise que j'avais trouvé quelque peu empoisonnée sur le moment. Il fallait dire que le moment avait été plutôt mal choisit. Et toutes es craintes s'étaient révélées être fondées. Malheureusement. Mais peut être qu'avec cette deuxième chance, j'allais pouvoir finalement avoir ce que je désirais depuis si longtemps. Un petit sourire se posa sur ma bouche lorsque je le sentis remonter le long de mon corps. Un rire passa mes lèvres lorsque sa tête ébouriffée émergea de sous la couverture. Les yeux à moitié ouverts, je tentais d'une main d’aplatir les épis logés dans sa chevelure. Sans grand succès.  Il allait falloir plus que mes doigts pour qu'il retrouve une tête convenable.  Avec un murmure de contentement dans la gorge j'acceptais ses baisers et les lui rendis. Ces moments simples et fait d'amours m'avaient manqué pendant ces trois derniers jours. L'idée de ne plus jamais le revoir m'avait paru insoutenable. Je n'étais pas encore sûre de la réalité de ce que je vivais mais je m'étais décidé la vieille en m'endormant de ne pas me poser la question. Qu'importe si cela n'était qu'un songe et que j'étais seule et frigorifiée au fond d'une ruelle sombre. Au moins, la solitude était apaisée et mon cœur en paix.



    - Bonjour...Edward Johnson, enchanté.  S'amusa t-il. Je vous trouve très belle, je n'ai pas pu m'empêcher de venir vous voir... continua t-il alors que j'enfonçais ma tête dans le creux de son cou pour pouffer de rire. Qu'est ce que qu'il pouvait être idiot lorsqu'il s'y mettait. Ceci dit , ce genre de gamineries était tout à fait dont j'avais besoin. Et ça même si vous avez pris quelques kilos ! Souffla t-il presque déçue alors que je relevais la tête pour le regarder offusquée.

    - Vous ne manquez pas d'air M. Edward Johnson. Ce n'est pas une façon appropriée de parler à une dame. Je vous prie de vous excuser en cet instant. Répliquais je avec un accent haut perché tout en lui pinçant légèrement la peau juste au dessus de la clavicule. Non mais ! Je portais son enfant, je n'étais pas grosse. Un bébé ça pesait son poids.



Nous nous disputâmes gentiment pendant quelques minutes avant que Tony ne propose de prendre le petit déjeuner. Mon ventre acquiesça en émettant un bruit avant même que je n'ouvre la bouche. Au moins, ça avait le mérite d'être clair.  Je haussais les épaules lorsque Tony m'envoya un sourire moqueur. Qui pouvais je de toute façon. Jarvis ne tarda pas à se présenter avec le petit déjeuner une fois appelé. Je ne perdis pas de temps pour me redresser en position assise et attraper la première chose comestible qui me passa sous les doigts. Je n'avais jamais été compliquée lorsqu'il s'agissait de nourriture. Et je l'étais encore moins depuis que je nourrissais deux estomacs. Biscotte à moitié enfoncée dans la bouche dans un acte pur de gloutonnerie, je l'écoutais me raconter tout ce que je devais savoir. Les joues gonflées je hochais la tête pour lui signifier que j'avais compris ce qu'il me racontait. Certaines choses me passaient encore un peu au dessus de la tête tellement ça me paraissait complètement tiré par les cheveux. Néanmoins, je savais qu'il en allait de même pour lui. Je pouvais le lire sur son visage. Et quelque part cela me rassurait de ne pas être la seule à avoir l'impression d'évoluer dans la cinquième dimension.  Tony quitta la pièce après ça à la recherche de son élixir de jouvence dont il n'avait pas encore assez abusé ce matin. Je le laissais faire et profitais de son absence pour passer par la case salle de bain pour le pipi du matin. J'en profitais non pas pour prendre une douche mais pour me laver un peu le visage et me brosser les dents. Encore épuisée du fait de mes aventures des précédents jours, je retournais m'enfouir sous l'épaisse couverture. Je la remontais jusqu'à mon nez et attendis qu'il revienne pour réclamer encore quelques minutes de câlins. Rester au lit tout la journée avait quelque chose de très alléchant aujourd'hui.  Je fronçais les sourcils lorsqu'il revint avec la mine un peu plus assombrie.  Je n'eus pas le temps de lui demander ce qu'il avait qu'il vint me prendre dans ses bras. Je soupirais et en fis de même. Nous restâmes ainsi blottis l'un contre l'autre pendant de longues minutes. Le silence apaisant faillit bien me renvoyer dormir.


    - Et si on allait dehors ? Dans la ville ? Murmurais je finalement après quelques instants en relevant mon regard vers lui. En toute honnêteté , je n'avais aucunement envie de mettre les pieds dehors. J'étais prête à le faire cependant si cela signifiait lui rendre sa bonne humeur. On peut faire les magasins. M'exclamais je soudainement emballée par l'idée. Je rougissais quelque peu devant son regard en soufflant un enfin si tu veux à voix basse. Faire du shopping avait toujours été une de mes activités favorites. J'adorais la mode bien évidemment et tout e qui se rattachait de près ou de loin à la beauté de manière générale. Mais ce que j'aimais le plus était de flâner sans but dans les petites rues tout en profitant du temps.



Je ne pus retenir un sourire joyeux lorsqu'il répondit par l'affirmative. Oubliant ma fatigue et mes soucis, je sortis du lit en trombe pour me diriger une nouvelle fois vers la salle d'eau. Je me stoppais  une fois arrivée à la porte et fis machine arrière pour retourner près du lit. J'attrapais la main de Tony et le tirais en chantonnant un «  bouge ton popotin » pour le sortir de sa cage de tissu. Une fois ceci fait, je le poussais littéralement dans la salle de bain puis dans la douche une fois qu'il fut déshabillé. Je le rejoignis avec un sourire et le laissais triturer les robinets pour faire sortir de l'eau chaude. On n'arrêtait pas de nous rabâcher qu'il fallait préserver l'eau alors autant prendre une douche à deux. Et puis personne n'avait besoin de savoir que nous restâmes sous l'eau plus de temps que nécessaire  à s'échanger des baisers. On avait tous nos petits secrets après tout.


_ _ _ _ _  



    - Horrible. Lâchais je en voyant sortir Tony de sa cabine. On dirait que t'as pris 15 kilos d'un coup. Lui appris je devant le regard franchement outrée de la vendeuse. Apparemment mon franc parlé ne lui plaisait guère. Je grimaçais légèrement une fois qu'elle eut le dos tourné. Il était vrai qu'à cette époque, les femmes ne l'ouvraient pas trop. Et n'étaient pas définitivement pas aussi … directe. Tout était différent à notre époque, où la gente féminine était plus libérée dans ses positions. Quant à moi, j'étais au sommet d'un monde d'affaire impitoyable. J'avais appris à dire ce que je pensais lorsque cela était nécessaire. On ne faisait pas mon boulot sans montrer les dents. Impossible. On ne faisait pas carrière sinon. La compétition était trop rude pour se permettre d'être politiquement correcte H24. Tony tu peux te rhabiller s'il te plaît. J'aimerai bien m'en aller avait qu'elle nous chasse à coups de balais. Déclarais je en envoyant un regard de biais la jeune femme qui avait gentiment accepté de s'occuper de nous. Ah, ça elle était entrain de le regretter j'en étais sûre. En même temps, ce n'était pas de ma faute si leurs vêtements étaient mal taillés. Ils avaient qu'à s'en prendre à leur styliste.



Une fois dehors, je laissais un rire monter le long de ma gorge. Je cachais mon hilarité dans les pans du manteau que l'on m'avait gentiment prêté pour contrer les températures froides. Seul mon nez rouge dépassait. Nous marchâmes quelques pas avant que du doigt je ne montre le plus vendeur de chocolat chaud ambulant. Rien de mieux pour contrer le froid de l'hiver. Une fois que la tasse fut dans mes mains je plongeais limite mon nez dedans pour sentir l'arôme riche du chocolat. Rien que l'odeur me faisait saliver. Je remerciais le vendeur avec un sourire avant de suivre Tony. Un gloussement m'échappa lorsque je vis qu'il avait réussi à s'en mettre sur nez. D'un bisou je chassais la tâche avant de lui adresser un sourire. Je me remis en route vers l'une des vitrines qui venaient d'attirer mon regard. Peut être que là dedans nous allions trouver notre bonheur. Et puis sinon , nous passerions à la prochaine. Pour une fois, nous n'étions pas pressés.
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Anthony E. Stark
Anthony E. Stark
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MessageSujet: Re: In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale]   In the confusion and the aftermath, you are my signal fire [Pony Tale] EmptyJeu 15 Déc - 22:38




Let’s go down to the rights on east parade,
And watch night going down on the sovereign light café




Si nos errements vestimentaires ne furent pas vraiment une réussite dans les premières heures, le chocolat chaud pris aux abords de Central Park se chargea de nous réconforter. A chaque moment, aussi simple était-il, je ne cessais de me demander si ce que je ressentais était bien réel. Du soulagement, et un immense bonheur. Même le froid hivernal n’arrivait pas à ôter la douce chaleur de bien être qui m’habitait. Loin du Manoir, loin d’Ultron, juste avec Pepper et ce chocolat chaud au milieu d’un New York enneigé, je ne m’étais pas senti aussi serein depuis bien longtemps. Nous n’étions pas chez nous, nous n’étions peut-être même pas réellement vivants, mais qu’importe du moment que ce que je ressentais dans l’instant me paraissait assez réel pour y croire et m’y laisser dans un doux enivrement. Définitivement, il ne me suffisait aujourd’hui plus que sa présence pour avoir tout ce dont j’avais besoin.

I see you, laughing with your girlfriend,
Not a care in the world, not a burden on your mind,
It was just a matter of time


Après quelques minutes de marche dans le parc, à parler et rigoler de tout et de rien, nous reprîmes le chemin des avenues commerçantes. Pepper se sentit inspirée par une boutique. S’il était facile de lui trouver des robes élégantes et à son goût, mon cas en revanche commençait à devenir désespéré dans cette époque où le moindre costume masculin était taillé plus grand que les normes du futur. J’avais du mal à me sentir au plus haut niveau de ma superbe habillé comme un sac, là où mon père respirait la classe. Il fallait croire que les costumes italiens sur-mesure qui avaient martelé mon existence vestimentaire avaient fini par devenir une seconde peau dont je ne pouvais plus me défaire. Le seul élément qui m’amusait était le chapeau traditionnel de l’époque, et de nouveau dans la cabine d’essayage, je ne me privai pas d’en récolter plusieurs sur mon chemin avant que Pepper ne me pousse presque de force à l’intérieur en me disant d’arrêter mes bêtises. Entre deux essayages, je m’amusai à ressortir à moitié vêtu, en caleçon et chaussettes bien hautes, en tenant mes belles bretelles avec les pouces pour marcher comme un idiot se prenant pour un mannequin. J’allai vers Pepper puis revins d’une démarche exagérée, torse bombé. Evidemment, c’était pour la faire rire, et moi avec. Deux vendeuses pouffèrent depuis leurs rayons, avant de se faire réprimander dans l’instant par la gérante du magasin. Cette dernière toussa fortement pour nous rappeler que la décence était un devoir quasi constitutionnel dans ce pays. Elle recommença à ma pitrerie suivante quand je me mis à n’essayer que les chapeaux, et à tenter de les faire rouler sur mes bras avec maladresse.
La chance voulut que je parvienne à en faire retomber un sur ma tête. Je fus tellement fier que je décidai de l’adopter, et le gardai sur la tête pendant tous mes essayages suivants, désapprobation pepperienne ou pas. Devais-je rappeler que j’adorais voir son petit bout de nez tâcheté se froncer lorsqu’elle désapprouvait mes actions ?

Trouvant enfin à peu près mon bonheur, j’achetai plusieurs modèles pour être tranquille sur du moyen terme, et fis livrer ça au Manoir Stark directement. Ils compléteraient les costumes sur-mesure que ma "mère" avait fait mettre en cours de confection. Ce fut de nouveau au tour de Pepper de craquer devant une énième boutique, prétextant qu’il lui manquait des choses. « Des porte-jartelles en fine dentelle ? Je te vois très en porter, » dis-je avec mon air malicieux habituel juste avant de lui voler un court baiser dans le cou et de m’y perdre un instant. « Et je me vois surtout te les enlever, » y susurrai-je. Sans surprise. Amusé, je la suivis à l’intérieur et cette fois pris place dans le fauteuil du public. « Faites-moi le show, Mlle Potts ! » Après maints essayages, elle finit par trouver les robes qui la sublimèrent le plus selon les coutumes de l’époque, pour mon plus grand plaisir d’observateur. Evidemment, je ne pus résister.



« Mmm, cette fermeture arrière, c’est un modèle qui nécessite assistance, » déclarai-je en me faufilant dans la cabine à l’insu de la gérante, surprenant Pepper de dos en train d’enlever ses dernières trouvailles. Mes mains trouvèrent sans mal les boutons récalcitrants pour l’aider à les détacher, formidable prétexte pour pousser doucement d’une main sa longue chevelure rousse, et dégager sa nuque à la merci de mes lèvres. Très doucement, je l’enlaçai et verrouillai mes mains sur son ventre. J’embrassai la peau juste sous son oreille, puis sa joue, nourri par le simple besoin de l’avoir dans mes bras. Elle était bien là. Avec moi. La faisant pivoter pour lui faire face, je l’adossai contre la paroi de la cabine pour le seul plaisir de lui voler un langoureux baiser. « Ca devrait être interdit d’être aussi belle, » eus-je à peine le temps de souffler entre deux baisers, la serrant dans mes bras sans retenue. Embrasser la femme que j’aimais au minimum tous les quarts d’heure était devenu une nécessité qui embrasait mes veines depuis que nous étions réapparu. Après ce que nous avions vécu, c’était presque le seul moyen que je possédais pour rester ancrer au sol sans tout remettre constamment en question, y compris son existence. Ceci dit, bien avant Ultron, ma passion pour elle était déjà récurrente avant que je ne brise tout. Aujourd’hui, c’était juste deux fois pire. Ou plutôt, deux fois meilleur. Je me fichais pas mal de la décence et de l’époque. En revanche, la décence et l’époque elles, ne m’oublièrent pas.

« OH ! MONSIEUR ! COMMENT OSEZ-VOUS ! SORTEZ D’ICI TOUT DE SUITE ! SORTEZ DE MA BOUTIQUE ! » Le rideau venait brusquement de s’ouvrir. Misère. Nous étions faits comme des rats ! Ce fut de justesse que j’évitai un coup de journal plié alors que la gérante me poursuivait comme une furie pour me pousser vers la sortie. Résigné non sans un air espiègle au visage, je patientai sur le trottoir de l'entrée, regardant nonchalamment les deux boutiques entourant celle-ci. L'une d'elle était une bijouterie, dont la devanture attira mon regard pour une obscure raison. Les colliers et bagues en diamants étaient savamment exposés à la vue de tous. Me plantant devant mains dans les poches, je ne pus m'empêcher de fixer le petit socle où plusieurs bagues fines et scintillantes attendaient patiemment qu'on daigne les acheter pour les porter. Certaines étaient magnifiques. Juste au-dessus, un panneau publicitaire montrait un dessin artistique d'un couple marié en train de danser, avec le nom de la marque de joaillerie juste dessous. En vérité, je n'avais pas vraiment lu cette affiche, hormis de manière subliminale et indirecte. Pourtant cela fut suffisant pour me faire bloquer devant ces anneaux de fiançailles pendant une bonne minute, perdu dans mes pensées, jusqu'à ce que Pepper eut fini et me rejoigne enfin, ses emplettes terminées. Ensemble, alors que la nuit approchait, nous décidâmes de retrouver la chaleur confortable du Manoir.

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