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 The misplaced optimism of the doomed

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MessageSujet: The misplaced optimism of the doomed   The misplaced optimism of the doomed EmptyMer 22 Juin - 21:23

« the misplaced optimism of the doomed  »
WE’RE ALL KILLERS. WE’VE ALL KILLED PARTS OF OURSELVES TO SURVIVE. WE’VE ALL GOT BLOOD ON OUR HANDS. SOMETHING SOMEWHERE HAD TO DIE SO WE COULD STAY ALIVE.


« On va tous crever. » « La ferme. » « Je vous le dis, on va tous crever. C'est qu'une question de temps avant qu'on y passe. Même P – » « La ferme, j'ai dit ! » Viktor avait attrapé le Crapaud par le cou et l'avait plaqué contre la paroi métallique de la pièce en grognant. Jusque là, je m'étais contentée de les écouter se quereller sans dire un mot, me contentant de rouler des yeux de temps à autre. Cependant, je savais que Viktor n'était pas forcément l'être le plus doué lorsqu'il s'agissait de rester maître de ses pulsions animales. « Viktor, lâche-le. Idiot comme il est, il se tuera sans l'aide d'Ultron. » Le Crapaud me jeta un petit regard outré, avant de s'écraser au sol quand Viktor le relâcha. Comme un fauve frustré, Viktor feula avant de quitter la pièce d'un pas précipité. Je soupirai longuement, étendue sur mon lit de fortune, sous mes couvertures. Cela faisait plusieurs jours que j'étais alitée, au repos forcé. Depuis que le QG avait été attaqué. La Confrérie était arrivée en retard, les Sentinelles et les Bots avaient déjà tué des centaines d'innocents – des dizaines de mutants – et nous avions été contraints à la fuite. Nous nous étions battus, nous avions perdu. Comme beaucoup j'avais été sérieusement blessée au cours de notre tentative de sauver le précédant QG, et me retrouvais dans l'incapacité de me battre plus longtemps. Des côtés cassées, une épaule déboîtée, une profonde lacération de la hanche, et toutes les autres blessures mineures. Ma capacité de régénération peinait à suivre le rythme. « Merci, j'suppose. » Je soupirai longuement avant de secouer la tête. « Trop des nôtres sont morts ces derniers jours. Même le plus stupide d'entre nous ne mérite pas de mourir. » Le Crapaud grimaça avant de hausser les épaules. Stupide, mais attachant. Plus qu'une organisation, la Confrérie était une véritable famille, au sein de laquelle tous les mutants avaient leur place. Et après des années à en faire partie, j'en étais venue à considérer certains comme des personnes de mon sang, pour lesquelles j'aurais donné ma vie. Cela, les X-Men ne le comprenaient pas. La véritable unité qui faisait notre force leur faisait défaut. Ils passaient leur temps à se quereller, et leur leader... Scott avait été une véritable plaie pour la race mutante, son décès, à terme, serait une aubaine pour les mutants, à condition qu'ils n'élisent pas un nouveau dirigeant aussi borné, aveugle et incompétent que le précédant.

La perte du QG avait été un coup dur pour la Résistance. Beaucoup de héros, de mutants et d'homme étaient tombés. Suffisamment pour que nous commencions à réellement remettre en question nos chances de remporter la guerre contre Ultron. Rester positif était difficile, alors que nos rangs et nos ressources s'amenuisaient jour après jour. Aucune de nos stratégies ne semblait tenir la route, malgré les conseils de guerre qui se multipliaient. Je n'avais pas pu assister aux derniers, contrainte au repos forcé afin de récupérer plus rapidement. Cela faisait longtemps que mon corps n'avait pas été à ce point malmené, j'avais presque oublié à quel point la douleur m'agaçait. Elle m'empêchait de me rendre utile, moi qui avais une sainte horreur de l'inaction. Les dents serrées, je repoussai les couvertures qui me recouvraient, et me levai en prenant appui contre le mur. « Tu devrais rester couchée », me signala Destinée, elle aussi condamnée à attendre que ses blessures guérissent. « Je sais, mais j'en ai assez, Irène. Il faut que j'aille prendre un peu l'air, cette pièce va finir par me rendre folle. » Mon ancienne compagne haussa les épaules avec une désinvolture que je devinais feinte. « Comme tu voudras. » Mes pas étaient peu assurés, mais je ne tardai pas à quitter l'infirmerie improvisée de la Confrérie pour me retrouver dans un couloir bien trop calme à mon goût. Depuis l'attaque, le nombre de survivants avait tant décru que mêmes les couloirs étaient silencieux. Il n'y avait plus de bavardages, plus d'ordres vociférés d'un bout à l'autre, plus de rires d'enfants... Rien qu'un silence pesant et pessimiste. Les rares personnes que je croisai avaient toutes le regard baissé, c'était à croire que nous n'osions même plus nous regarder les uns les autres. Et pour l'occasion, cela me peinait. Pour une fois, homo sapiens et homo superior se retrouvaient dans le même bateau, un navire sur le point de faire naufrage. Je regrettais nos querelles passées avec les Vengeurs, les X-Men et le reste du monde. Tout était alors plus simple.

Lentement, je me dirigeai jusqu'à ce qui n'était qu'un semblant de salle commune, là où nous prenions nos repas – ou nous contentions de venir chercher notre ration – et étions autorisés à passer notre "temps libre". Dans la salle, j'aperçus Wanda attablée avec ses amis Vengeurs et occupée à converser avec Rogers et Romanoff. Nos regards se captèrent et la fille d'Erik me sourit, et tant bien que mal je tentais de faire de même, avant de me détourner pour me rendre jusqu'au comptoir où étaient distribuées les rations, tenu par une femme aux formes plutôt généreuses, et à l'air aussi aimable qu'une porte de prison. « Nom ? » « Raven Darkhölme. Mystique. » Elle me dévisagea des pieds à la tête, avant de chercher mon nom sur la liste qu'elle cocha avant de me préparer un plateau repas qui me semblait être encore plus maigre que la dernière fois. Soupirant avec exaspération et résignation mêlées, je m'en emparai avant d'aller prendre place à une table dans un coin. Un quignon de pain, un bol de soupe maigre, quelques pommes de terre et une pomme. En somme, pas grand chose. Mais puisqu'il fallait bien avaler quelque chose, je me forçai à manger, sans y prendre le moindre plaisir cependant. Mes réflexions solitaires furent interrompues lorsqu'une silhouette rondelette apparut devant moi. « Raven ? » « Bonjour, Wanda. » « Est-ce que je peux m'asseoir une minute ? » « Je t'en prie. » La jeune sorcière s'assit, et par dessus son épaule je captai le regard inquisiteur de Rogers, auquel j'offris le plus hypocrite des sourires. « Je voulais simplement te remercier... Quand Erik et la Confrérie êtes venus nous porter secours, tu m'as sauvé la vie en prenant mon apparence pour distraire la Sentinelle. » Je secouai la tête. « Je t'en prie, je ne pouvais pas te laisser mourir. Surtout pas avec ce ventre là. » Du menton, je désignai son ventre rond, sur lequel elle avait croisé les bras. Le moment était plutôt mal choisi pour avoir des enfants, mais elle avait dû l'entendre suffisamment de fois pour en avoir assez. « Tu es la fille d'Erik. Tu fais partie de la famille, et les Confréristes prennent soin des leurs. » Wanda fit la moue, je compris que son sourire se fit forcé. « Ce n'est pas exactement ainsi que je m'en souviens, mais... Merci, Raven. » Sans un mot, je replongeai la tête dans mon repas, supposant que  Wanda retournerait auprès de la famille qu'elle préférait. « Raven... Raven, tu saignes. » Je relevai les yeux, avant de les baisser sur la zone qu'elle désignait du doigt. Un sifflement agacé m'échappa, je me relevai brusquement en portant une main à mon abdomen. « Il faut que j'y aille. »

Aussi vite que j'étais apparue dans la salle commune, je retournai dans notre petite infirmerie, dans laquelle Irène et les autres s'étaient endormis. Grimaçant, je pris place sur mon matelas et retirai le haut de mes vêtements. Une plaie s'était rouverte, quelques points avaient sauté. Soupirant, j'allai récupérer un nécessaire à couture médical et les dents serrées, je recousus la plaie en espérant que cette fis-ci, elle guérirait plus rapidement. Cela fait, je bandai avec soin mon abdomen avant de décider qu'en fin de compte, Irène avait eu raison de me suggérer le repos. M'avouant vaincue, je m'allongeai et me calai du mieux possible avant de fermer les yeux pour tenter de dormir un peu. Je relâchai complètement ma concentration et reprit ma véritable apparence afin de n'avoir aucune entrave, sachant que nul au sein de la Confrérie ne me regarderait jamais d'un air dégoûté. Depuis le début de cet apocalypse, mon sommeil était tout sauf réparateur, mais je m'en contentai faute de mieux. Et surtout faute de choix. Je ne dormis pas longtemps, avant de me réveiller en sursaut. Je sentis tout de suite cette main posée sur mon épaule, et instinctivement je me redressai en saisissant cette main fermement entre mes doigts. Je me détendis lorsque je réalisai qu'il s'agissait d'Erik ; je le relâchai et repris alors mon apparence habituelle. « Tu sais pourtant qu'il vaut mieux éviter de me prendre par surprise. » Je lui souris en m'asseyant contre le mur. « Où sont les autres ? » Mon regard balaya la pièce, à présent vide de tout autre occupant. « Qu'avais-tu de si important à me dire, pour que cela vaille la peine de les congédier ? »
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Clint F. Barton
Clint F. Barton
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MessageSujet: Re: The misplaced optimism of the doomed   The misplaced optimism of the doomed EmptyLun 4 Juil - 22:56




THE MISPLACED OPTIMISM OF THE DOOMED



« Erik... pas maintenant... calme-toi... ce n'est pas le moment... » « Non, bien sûr, ce n'est pas le moment, Charles. Mais ce n'est jamais le moment. Et quand nous serons tous morts, cela le sera encore moins pour chacun de vous d'assumer la responsabilité de vos actes. Tous dans vos uniformes colorés à déblatérer vos grandes valeurs et à donner vos ordres au monde sans aucune légitimité. Voilà où votre arrogance nous a mené. Je vous avais prévenu que ces monstres d'acier causeraient notre perte. Même moi je n'avais pas imaginé à quel point j'avais raison, à quel point cela ne chercherait pas à exterminer que les mutants. Vous avez brillamment tous dépassé vos objectifs. » Mon regard méprisant, plein d'une haine difficilement contenue, balaya la petite assemblée de héros survivants rassemblée autour d'un feu où devait avoir lieu une réunion pour la gestion du camp. Mais je n'y participerais pas. Je fis volte-face et quittai les lieux sans leur laisser le loisir de me répondre quoi que ce soit. Auraient-ils osé que cela aurait pu mal finir. Je les haïssais plus que jamais. J'étais parti enterrer ma fille, et les autres mutants tombés au combat, auprès de mes pairs confréristes et X-men, tout ça pour retrouver le quartier général à feu et à sang, envahi par les machines, ravagé par des Sentinelles nouvelle génération pratiquement invincibles, alors même que les premières étaient déjà ardues à combattre. A peu de choses près nous serions tous morts aujourd'hui.

Je rejoignis l'autre partie du bâtiment désaffecté qui nous servait à présent de base provisoire pour nous remettre de ce coup dur. Je devais voir Raven. Voir comment elle se remettait de ses blessures, elle et tous les autres. Moi-même, je me retenais tant bien que mal de boiter, par seule fierté et nécessité de ne pas me montrer affaibli. Un chef se devait de rester intouchable, fort et protecteur, pour que ses hommes gardent espoir. Je savais que je ne tromperais que partiellement mon monde, car comme la plupart, j'avais durement encaissé durant cette attaque. J'étais écorché de partout, et couvert d'hématomes, mais rien de comparable à ceux qui avaient subi l'assaut des machines depuis le début dans la base. Nous avions eu la chance d'arriver à la fin pour aider ceux qui pouvaient l'être, et la malchance tout autant d'être arrivés si tard.

Tant d'autres auraient pu être sauvés si nous avions été là. Tous auraient pu être épargnés si j'avais eu le courage et la volonté de neutraliser ces Sentinelles dès la fin de l'invasion Skrulls, lorsqu'il en était encore temps. Tous seraient encore vivant et le monde aussi, si nous avions agi, si nous avions une fois pour toutes neutralisé les Vengeurs eux-mêmes... et ces meurtriers de masse qu'ils étaient, à l'image de ceux qu'ils avaient permis de protéger en refusant d'agir. Trask. Osborn. Crâne Rouge. Pym. Stark. Les pires plaies de cette planète. Rogers y compris pour refuser de tuer la vermine incontrôlable et dangereuse qu'ils étaient. Si ces maudits pseudo héros avaient achevés leurs adversaires dès la première fois, tout aurait été différent. Les poings serrés, je marchai d'un pas agressif, mes remords sur mes inactions s'accumulant. Par chance, si on pouvait le dire ainsi, j'étais bien trop fatigué et lessivé de toute cette adrénaline morbide de survie pour m'en préoccuper en l'instant. Je devais voir Raven. C'était tout ce que j'avais en tête, pour évacuer la colère de ma conversation houleuse précédente.

En traversant un grand hall où dormaient des survivants dans des sacs de couchages ou couvertures miteuses volés en chemin, je m'arrêtai un instant en apercevant une silhouette familière. Pietro en train de quitter la pièce par l'autre côté. Qui disait Pietro, disait Wanda. Je compris sans mal après un bref regard vers le sol, que c'était elle qui était allongée dans le coin. La présence du bouclier de Rogers posé contre le mur me le confirma, non sans un regain partiel de colère intérieure. Mes pieds quittèrent le sol, me permettant de léviter en silence jusqu'à elle et me poser à ses côtés en douceur au milieu de la pénombre. Seul un petit feu dans une boîte métallique éclairait faiblement les lieux. Mon regard échoua sur son visage endormi. Je posai un genoux à terre pour m'autoriser une caresse sur son front l'espace d'une seconde, sans la réveiller. Je n'avais jamais vraiment été un bon père, ni pour elle, ni pour Pietro, ni pour Lorna. Pourtant, pas un seul jour ne passait sans qu'ils ne soient présents dans mes pensées, mué par un instinct paternel bien trop ancré dans notre espèce pour être contré.

La voyant frissonner sous la fraîcheur nocturne, je décrochai ma cape rouge sombre pour l'en couvrir. Mes yeux dévièrent un court instant sur son ventre arrondi. Je tendis ma main, plaçant ma paume à quelques centimètres à peine, sans oser la poser. L'idée que se trouvaient si près mes futurs petits-enfants me donnait une drôle de sensation. Malgré tout ce que j'avais pu traverser, j'avais réussi à créer une famille qui ne cessait de s'agrandir. Malgré la mort de Lorna. Je refermai la main et la retirai. Elle serait peut-être encore vivante si je n'étais pas revenu, si elle n'avait pas cherché à me protéger. Pris par la peur secrète de voir Wanda et les enfants qu'elle portait subir le même sort par ma proximité, je me relevai et partis aussi vite et discrètement que j'étais venu, disparaissant dans l'ombre.

Lorsque j'entrai dans ce qui servait d'infirmerie de fortune, le silence s'imposa instantanément, et tous ceux qui ne dormaient pas me regardèrent. Sans besoin d'un seul mot, mon regard suffit à leur faire comprendre que j'avais besoin de parler seul avec Raven. Raven qui était blessée, et que je refusais de forcer à se lever pour me rejoindre ailleurs. Non. Ce serait eux qui bougeraient. Néanmoins, je n'étais pas cruel, juste exigent. Par la pensée, je fis léviter leurs lits hors de la pièce, sans qu'ils n'aient besoin de risquer la déchirure de leurs pansements ou de leurs points de suture. Une fois seul, je m'approchai du lit où était couchée Raven. Pendant plusieurs secondes, je restai à la détailler du regard. Endormie, paisible, belle. Belle de ce genre de beauté assoupie qui cache un danger exquis pour qui sait le voir. Une lionne aux yeux fermés, mais aux instincts acérés. Prête à bondir, comme ma main sur son épaule suffit à le prouver dans la seconde. Son emprise fut rapide et implacable, malgré son état de faiblesse. J'en étirai un sourire d'éternelle admiration. « Tout comme tu sais bien que j'admire tes extraordinaires réflexes, » répondis-je à sa remarque. Réalisant mon identité, elle se détendit pour mieux s'asseoir à ma hauteur. « A côté. Ils se reposent, » l'informai-je pour satisfaire sa curiosité. « Qu'avais-tu de si important à me dire, pour que cela vaille la peine de les congédier ? » Je croisai son regard, et souris sans rien dire pendant quelques instants. Toujours aussi directe, toujours aussi curieuse.

Je décidai alors de m'asseoir à mon tour sur le bord de son lit. « Comment vont tes blessures ? » demandai-je en regardant son flanc. J'éludais temporairement son empressement interrogateur pour m'enquérir de sa santé. Celle-ci valait bien trop à mes yeux pour ne pas m'en soucier. Elle était ma plus loyale alliée, ma plus proche amie, pour ne pas dire la seule à un tel degré de proximité. Un degré qui flirtait souvent avec la frontière d'autres sentiments. « J'ai besoin de ton avis, Raven, de ton regard extérieur et... neutre... » finis-je par avouer d'une voix plus grave, effaçant mon sourire. Il était rare que je lui demande ça de cette manière. Ni elle ni Victor ne s'étaient jamais privés de commenter des événements ou des actions à mener de notre part, mais je finissais toujours par trancher la décision finale, car tel était mon devoir, et chacun le respectait. Mais en de très rares occasions, malgré toute mon ingéniosité et ma perspicacité clairvoyante de leader, je me retrouvais désarmé face à plusieurs choix. Et toujours, je me tournai alors vers elle.

Victor était un stratège de guerre, non un stratège de long-terme. Il n'était doué que pour le combat, la bataille, la gestion des troupes lorsque je l'envoyais en mission pour moi. Mais il n'avait aucune vision, aucune demi-mesure, et je ne lui demandais pas d'en avoir. Chacun avait un rôle. Si j'étais le roi de l'échiquier, Raven était sans nul doute la reine. Celle qui pouvait se mouvoir dans chaque direction, pour devenir mes yeux, mes oreilles, mon arme aux quatre coins du monde, là où je n'avais pas la même liberté d'aller de par mon identité, alors qu'elle en avait une infinité. Et ainsi, faire échec à l'ennemi avant qu'il ne me fasse échec. M'offrir de multiples coups d'avance par l'information plus que par la force. Son intelligence était à l'égal de la force brute de Victor, chacun se complétant à mes côtés. Notre trio était parfaitement organisé. Et aujourd'hui, j'avais besoin de ses conseils, car ma clairvoyance était aveuglée par le feuil, la colère et la haine. « La situation est grave... et je nous vois placés face à deux possibilités : rester avec eux, ou nous en détacher pour survivre par nous-mêmes... ailleurs... Au train où vont les choses, j'ignore si demain ils ne nous feront par tuer par une de leurs brillantes idées... une autre attaque de cette ampleur et c'en est fini de l'Humanité... » déclarai-je, amer. Je portai mon regard dans la pièce, revoyant le combat, revoyant le corps inerte de Lorna s'effondrer dans mes bras. Elle, et tous les autres, et ceux en ce moment même en train de mourir fauchés par les machines partout dans le monde.

« Quand je parle d'ailleurs... je parle ailleurs que sur Terre... Au train où vont les choses, il n'y aura bientôt plus un mètre carré qui ne sera pas scanné par les machines. Elles apprennent de chacun de nos actes et nous surprennent sans que nous ne parvenions à faire l'inverse, s'entêter semble presque vain sans un véritable plan de reconquête... La retraite ne serait que temporaire... je pensais... à l'Astéroïde M... ou la face cachée de la Lune... n'importe quel endroit qui nous offrirait du répit à moyen ou long-terme afin de ne plus courir constamment... et pouvoir mieux nous organiser. Ici, à leur merci, c'est impossible. » Je reportai mes iris sombre dans les siens. Ma véritable idée était tapie entre les mots. En vérité, hors de la Terre, nous pourrions tout bonnement la purger de l'extérieur. Un amplificateur de pouvoirs, pour moi, pour Tornade, pour n'importe quel surhumain et mutant à même d'aider à cette tâche. Ravager notre habitat pour ne plus y laisser une seule machine. Et y revenir ensuite. N'était-ce pas la raison même de la survie, que d'établir un cycle éternel de naissance, d'apogée, de déclin, et de renaissance ? Ou peut-être étais-je juste trop exténué, physiquement et moralement, pour avoir les idées claires face à cet ennemi invincible qui, même à moi, commençait à me faire peur. Il fallait dire que l'idée de voir les miens être exterminés jusqu'au dernier me terrifiait, plus encore en imaginant que cela pourrait être celle assise face à moi. Et que je ne voulais perdre pour rien au monde.
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MessageSujet: Re: The misplaced optimism of the doomed   The misplaced optimism of the doomed EmptyVen 8 Juil - 16:27

« the misplaced optimism of the doomed  »
WE’RE ALL KILLERS. WE’VE ALL KILLED PARTS OF OURSELVES TO SURVIVE. WE’VE ALL GOT BLOOD ON OUR HANDS. SOMETHING SOMEWHERE HAD TO DIE SO WE COULD STAY ALIVE.


Erik et moi nous côtoyons depuis suffisamment de temps pour qu'il puisse se vanter d'avoir ma loyauté – et il était bien le seul dans cette position. Nous nous connaissions depuis des années, ainsi étais-je capable de deviner très vite lorsque quelque chose le tracassait. Il avait toujours cette petite étincelle d'inquiétude dans le regard, laquelle passait inaperçue pour qui ne le connaissait pas. Mais moi, je le connaissais. Je sus donc rapidement qu'il n'était pas venu me voir uniquement pour se soucier de mon état de santé. Si mes blessures avaient été la seule chose à la préoccuper, alors nous aurions pu nous estimer chanceux. Hélas, nous ne l'étions pas. La dernière attaque que nous avions essuyé aurait pu être la dernière, nous avions perdu notre base, des dizaines de personnes, du matériel... En résumé, l'heure était grave et nous étions au bord de l'extinction. Et il ne s'agissait pas simplement des homo sapiens, mais de l'humanité toute entière. Ultron ne faisait aucune différences entre les êtres humains inférieurs et les mutants, il se contentait de tuer tout ce qui se déplaçait sur deux jambes. Pour Erik, je savais que les choses étaient plus difficiles que pour moi. La mort de Lorna l'avait touché en plein cœur, j'avais moi-même été très choquée par le décès aussi brutal que prématuré de la benjamine Lehnsherr. Mais Lorna n'était pas ma fille, la douleur d'Erik était bien loin d'être similaire à la mienne, il avait dû enterrer sa chair et son sang. Cela avait de quoi ruiner votre sens de la raison, et notre plus récente défaite aurait pu le priver des deux enfants qui lui restaient. Mais si les Maximoff avaient survécu, ce n'était pas le cas de bon nombre de Confréristes, et je savais que cela aussi l'inquiétait. Tout puissants que nous soyons, nous mourrions au même rythme que les autres, alors que nous aurions dû être plus résistants, plus forts. Mais rien, rien ne semblait être en mesure de freiner la folie génocidaire d'Ultron.

« Je survivrai. » Je savais qu'il m'avait demandé comment je me portais plus par politesse que par réel inquiétude. Étant donnée notre situation, j'allais bien. Ce n'était pas pour pleurer sur mon sort qu'il était venu jusqu'à moi, au point de ne pas hésiter à déranger tous ceux qui essayaient de trouver le repos. Ses prochains mots confirmèrent d'ailleurs mon pressentiment, je lui souris doucement en hochant la tête. J'étais toujours présente pour lui lorsqu'il désirait avoir mon avis, ou quand il souhaitait que je l'aide à démêler tout un paquet d'options et de décisions. Du mieux que je le pus, je me redressai, prête à écouter ce qu'il avait à me dire avec attention. Tout comme moi, Erik était lucide sur notre situation. Nous savions tous deux que la Résistance ne survivrait pas à une autre attaque de cette ampleur. Et alors que nous conversions, Ultron travaillait certainement à trouver notre nouveau repère afin de nous anéantir une bonne fois pour toutes. L'humanité vivait peut-être ses derniers moments... Et même moi, cela m'effrayait. Cela m'effrayait et me frustrait. Nous avions tant travaillé à sauver les mutants, et depuis l'avènement d'Utopia les choses s'étaient améliorées pour nos frères et nos sœurs. Nous avions tant fait... Tout cela pour être réduits en poussière par une machine ? Cela semblait presque ridicule. Je comprenais qu'Erik puisse envisager une séparation, jusqu'à présent la Confrérie s'était toujours mieux débrouillée sans l'aide de quiconque. Seulement... Cette fois, les choses étaient différentes. Nous n'avions jamais eu à combattre une telle menace. Ultron n'était pas un être dotée de conscience – même minime, ce n'était qu'une machine animée par la rage et la certitude que son raisonnement était sans faille. Un adversaire aux ressources illimitées,  à l'armée indestructible et qui ne cessait de grossir, alors que la notre faisait à présent peine à voir.

Je soupirai longuement, mon regard plongé dans celui d'Erik, avant que je ne secoue doucement la tête. « Cette guerre est différente de toutes les autres. C'est la première fois que nous faisons face à un ennemi comme Ultron. Et cela remet tout en question. » Je le savais, il le savait, tout le monde le savait. « Tu me connais. Je suis toujours la dernière à vouloir m'allier aux Vengeurs, aux X-Men ou aux autorités. Mais cette fois... » Je pris une profonde inspiration, ce qui m'arracha une grimace douloureuse. « Cette fois, je pense que l'union fait la force. Enfin, si l'on peut parler de force... Quoi qu'il en soit, je suis persuadée que se séparer maintenant, c'est tous nous condamner. Tu as raison, nous pourrions tous mourir demain. Mais ce serait le cas aussi sur l'Astéroïde M ou la face cachée de la lune. Ultron n'est peut-être qu'une machine, mais malheureusement pour nous il a hérité du génie fou de son créateur. Il veut anéantir l'humanité, où qu'elle soit. Que ce soit sur un îlot au beau milieu de l'espace ou sur un caillou flottant dans l'espace, Ultron nous traquera. Il en a les moyens. Il ne nous laissera jamais partir, et si par miracle nous parvenions à lui échapper et à quitter la Terre, il serait capable d'atomiser la lune ou l'astéroïde. Il viendra à nous, quoi qu'il arrive. » C'était du moins ce dont j'étais persuadée. Ce que la logique et les événements me dictaient. Ultron ne nous laisserait pas le moindre répit, surtout pas alors que nous représentions une véritable menace pour lui.

« Et puis, bon courage pour décoller ta fille de la bannière étoilée ambulante. » J'eus un petit rire presque attendri, en songeant à Wanda assise aux côtés de Rogers dans le réfectoire, sa tête posée contre son épaule tandis que lui l'enlaçait étroitement. « Je déteste avoir à l'admettre, mais les Vengeurs nous permettent de rester en vie au moins autant que nous les aidons. Aujourd'hui, nous sommes forcés à mettre nos différends et nos divergences d'opinions de côté afin de donner une chance à l'humanité de survivre. » Quitter la Résistance maintenant, c'était condamner à mort les nôtres et les personnes que nous laisserions derrière nous. Personnes qui incluraient forcément Wanda et Pietro, puisque ni l'un ni l'autre ne voudrait quitter les Vengeurs. « Je te connais, Erik. Tu es un leader ferme, mais pas cruel gratuitement. Partir maintenant, ce serait condamner des dizaines d'innocents à une mort certaine. Et tes enfants... tes petits-enfants... Notre intervention est la seule chose qui a permis à tous les survivants d'échapper à Ultron. Si les rôles avaient été inversés, je suis certaine que les Vengeurs nous auraient également sauvé la mise. Ils sont trop... vertueux... pour nous laisser mourir, même si ça leur enlèverait une sacrée épine du pied. Nous ne sommes pas invincibles. » Doucement, je pris la main d'Erik et la serrait entre mes doigts. « Personne n'est invincible. Comme nous tous, Ultron a une faille et nous la trouverons. Comme nous avons trouvé celle d'Apocalypse, comme nous avons trouvé celle des Skrulls. Cette guerre n'est peut-être pas comme les autres mais au fond, toutes les guerres sont différentes. Il serait facile de se laisser aller au pessimisme, mais je choisis de croire que nous remporterons la victoire comme nous l'avons toujours fait. »
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Clint F. Barton
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MessageSujet: Re: The misplaced optimism of the doomed   The misplaced optimism of the doomed EmptyMer 31 Aoû - 22:52




THE MISPLACED OPTIMISM OF THE DOOMED



Je serrai le poing malgré moi en écoutant la réponse de Raven. Ce n'était bien sûr pas contre elle que ma colère se ravivait, mais bien à cause de la réalité qu'elle dépeignait. Cette réalité que nous imposait Ultron, je la connaissais, je la vivais comme chaque être vivant depuis le lancement de son extermination massive. Mais aujourd'hui, je peinais à l'accepter de nouveau, alors que le deuil me rongeait toujours, que la peur s'y mêlait à présent que ma dernière fille attendait un enfant. Ma rage envers Rogers était immense, mais elle n'était rien en comparaison de celle que j'éprouvais à l'égard de cette injustice qui voulait que mes petits-enfants naissent dans un monde mort. S'ils parvenaient à naître. Ma malédiction se poursuivait, inlassablement, plaçant chaque membre de ma famille au coeur de la tourmente, du chaos et de la destruction, qu'elle provienne de nous-mêmes, de nos querelles, ou de génocidaires faits de métal et d'électricité. Raven avait raison, et je le savais parfaitement. J'avais seulement besoin de l'entendre de vive voix, pour me recadrer, me rappeler que c'était effectivement la meilleure chose à faire, ou la moins pire.

« Et puis, bon courage pour décoller ta fille de la bannière étoilée ambulante. » Mon regard se planta sombrement dans le sien en un éclair. Si j'avais cherché à entendre une vérité que je connaissais sur la situation avec Ultron, entendre la vérité sur l'union de ma fille avec ce stupide soldat n'était en revanche pas le but recherché. « Ca ne durera pas, » tranchai-je sans m'étendre sur cet état de fait à mes yeux. Non, ça ne durerait pas, ça ne devait pas durer. Mais je ravalai mes pensées meurtrières. Je n'étais pas là pour ça. A vrai dire, j'étais là pour elle, bien plus que pour sa réponse en elle-même. J'étais venu m'enquérir de son état. Et passer surtout un peu de temps seul avec elle, car cela se faisait bien trop rarement ces derniers temps à survivre en meute dans ces terres désolées. « Je te connais, Erik. Tu es un leader ferme, mais pas cruel gratuitement. [...] Notre intervention est la seule chose qui a permis à tous les survivants d'échapper à Ultron. [...] nous remporterons la victoire comme nous l'avons toujours fait. » « Espérons que le prix ne soit pas aussi lourd que ce qui vient de se passer, » maugréai-je en baissant le regard sur ses doigts venant enlacer les miens. Je resserrai les miens à mon tour et restai ainsi quelques instants. Ce genre de gestes, nous ne nous l'autorisions que rarement ces derniers temps. Notre relation était étrange, pleine de non-dits autant que d'inconnues que nous ne nous pressions pas franchement de découvrir.

« Je ne veux juste pas que tu fasses partie du prix à payer, Raven... » ajoutai-je finalement, plus calme. Plus sérieux. Et pour cause, voir ma fille mourir dans mes bras avait eu le don de pousser mes réflexions dans leurs retranchements. Certaines choses que je prenais pour acquises, avaient littéralement volé en éclats. D'autres encore, prenaient un tout autre sens. « Je sais que la Confrérie, que notre cause, ont toujours été ta priorité, mais... si nous survivons à tout cela une fois encore... sache que si tu souhaites... partir... vivre quelque chose d'autre... jamais je ne te le reprocherai... » Je l'y encourageais, même, non sans tristesse, non sans mal. Elle avait toujours été libre mais je savais qu'elle comprendrait de quoi je parlais en vérité. De l'attachement affectif qui nous liait, sans jamais nous unir. J'aimais cette femme d'une étrange façon et pour rien au monde je ne voulais la voir s'éloigner de moi. Elle possédait autant une valeur stratégique qu'une valeur bien plus personnelle à mes yeux. Mais pour cette dernière raison, précisément, je me savais prêt à accepter qu'elle parte, si cela devait lui permettre d'être heureuse.

« De tous nos frères et soeurs, tu es celle qui a le plus donné pour notre cause... Tu as droit toi aussi à un peu de répit... à un peu de bonheur... Ce genre de guerre, plus que toutes les autres, amène à réfléchir... Tu as droit à un avenir... que tu ne trouveras jamais... à mes côtés... » ajoutai-je plus sombrement. Raven était belle, forte et intelligente. Je n'étais pas dupe au point d'ignorer les prétendants à sa porte, qui ne restaient derrière que bien parce que j'étais qui j'étais, et que mourir de ma main ne leur permettrait pas d'aller bien loin dans leur conquête amoureuse. La perte de Lorna m'avait brutalisé au point de craindre de perdre chaque être cher qui me restait. J'avais beau me douter que mon état psychologique était fragilisé, je ne pouvais pour autant pas m'empêcher de le laisser s'exprimer. Elle devait savoir, surtout si nous mourrions dans les prochaines semaines, voire prochains jours. Savoir que je tenais à elle, que je voulais la préserver, qu'importait le sort qui nous attendait. Savoir qu'elle n'était pas ma prisonnière affective. Du moins voulais-je m'en convaincre. Aucun confrériste n'était avec moi contre son gré, tous étaient libres de partir à leur guise. Mais je savais que si Raven était une femme indépendante et forte, elle demeurait liée à moi, et moi à elle, d'une manière pas forcément bénéfique, d'autant plus pour elle qui avait encore tout à faire, tout à construire, si le coeur lui en disait. Néanmoins, au fond, j'espérais que cela n'arriverait pas. Eternel et difficile équilibre entre son bonheur et mon égoïsme.

HORS-JEU a écrit:
Encore désolé pour le retard, la faute aux vacs The misplaced optimism of the doomed 55105

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